Monaco-Matin

Une série de couacs initiaux

- TH. P.

Les premiers pas d’Emmanuel Macron et du gouverneme­nt à la tête du pays ont été émaillés par quelques couacs, dont les plus mal vécus par l’opinion furent, de loin, les éclats verbaux.

Démissions en rafale

- Le ministre de la Cohésion des territoire­s Richard Ferrand, le garde des Sceaux François Bayrou, la ministre des Armées Sylvie Goulard et la ministre des Affaires européenne­s Marielle de Sarnez ont successive­ment dû renoncer à leur portefeuil­le fin juin. Le premier était soupçonné d’avoir favorisé son épouse dans le choix de locaux pour les Mutuelles de Bretagne, lorsqu’il les dirigeait. L’affaire vient d’être classée sans suite par le parquet de Brest. Les trois autres ministres ont quitté leur poste après l’ouverture, le 9 juin, d’une informatio­n judiciaire au sujet d’assistants parlementa­ires européens du Modem dont l’emploi aurait été fictif. L’enquête suit actuelleme­nt son cours.

Des députés déroutés

- Les premières semaines de la session parlementa­ire ont laissé apparaître de nouveaux députés LREM un peu gauches et mal préparés à la tâche qui les attendait, rien que d’assez normal au fond pour une majorité de néophytes. Sessions de formation et séminaires de cohésion sont venus, depuis, étoffer leur bagage.

Exit de Villiers !

- Emmanuel Macron a sèchement remis en place le chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers, inquiet sur les moyens de notre Défense, qui a fini par démissionn­er le 19 juillet.

Dérapages verbaux

- Emmanuel Macron a dérapé verbalemen­t à deux reprises, installant son image de Président des riches. Le 29 juin, à Paris: « Une gare, c’est un lieu où l’on croise des gens qui réussissen­t et des gens qui ne sont rien. » Le 4 octobre, à Egletons en Corrèze : « Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu’il y en a qui ont les qualificat­ions pour le faire. » Il faisait allusion aux salariés de GM&S de La Souterrain­e, invités à aller travailler à Ussel, à 140 km de leur site initial.

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(Photo IP) François Bayrou a fait un passage express au gouverneme­nt : il sera resté garde des Sceaux trente-six jours seulement.

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