“Paradise papers” : une liste de clients révélée
Le secrétaire américain au Commerce en affaires avec des proches du Kremlin, la reine d’Angleterre qui investit aux Bermudes: l’ampleur mondiale de l’optimisation fiscale est mise à nu par une enquête journalistique après une fuite massive de documents. Dix-huit mois après les « Panama Papers » portant sur la fraude fiscale, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), regroupant médias de pays, a commencé à dévoiler les « Paradise Papers ». A l’appui de ces révélations : la fuite de , millions de documents financiers, provenant notamment d’un cabinet international d’avocats basé aux Bermudes, Appleby, obtenus par le journal allemand Süddeutsche Zeitung. Des documents provenant d’Appleby dévoilent notamment que le ministre américain au Commerce Wilbur Ross a gardé des participations dans une société de transport maritime ayant des liens d’affaires étroits avec un oligarque russe visé par des sanctions américaines et avec un gendre de Vladimir Poutine, selon le New York Times. Au Royaume-Uni, une dizaine de millions de livres sterling d’avoirs de la reine Elizabeth II ont été placés dans des fonds aux Iles Caïmans et aux Bermudes, selon la BBC et The Guardian. Au Canada, le milliardaire Stephen Bronfman, à la tête de l’ex-société de vins et spiritueux Seagram, a placé avec son parrain Leo Kolber millions de dollars américains ( millions d’euros) dans une société offshore aux Iles Caïmans, a révélé le Toronto Star. Les circuits auxquels ont recours les personnes fortunées et les multinationales pour déplacer leurs fonds dans les paradis fiscaux ne sont en soi pas illégaux. Cette pratique se joue des failles réglementaires pour leur permettre de payer le moins d’impôts possible. Lewis Hamilton, champion de F, a été épinglé par l’enquête. Il a mis en place des mécanismes pour ne pas payer de TVA sur son jet privé flambant neuf à millions d’euros.