Monaco-Matin

«Lancer une série»

Pierre Lees-Melou espère un nouveau départ après la victoire contre Dijon (1-0), son ancien club. Le milieu de terrain de 24 ans fait aussi un point sur ses premiers mois en rouge et noir

- RECUEILLI PAR WILLIAM HUMBERSET

La trêve va lui faire du bien. Avec 1 663 minutes de jeu, Pierre Lees-Melou est le seul Aiglon à avoir participé aux vingt rencontres disputées cette saison, toutes compétitio­ns confondues (1 but, 4 passes décisives). Souvent aligné dans le couloir gauche, parfois titularisé au coeur du jeu, l’ancien Dijonnais n’a pas toujours été performant, il ne s’en cache pas. Face à son ancien club, dimanche, lui aussi a connu une baisse de régime dans une seconde période collective­ment laborieuse. Le milieu de terrain de 24 ans ne s’est pas dérobé en zone mixte pour débriefer ses premiers mois en rouge et noir. Avec des points de suture sur l’arcade droite, séquelle d’un coup de coude de Sammaritan­o, et la fraîcheur d’un joueur de foot qui évoluait encore en CFA 2 en 2014. La manière n’est pas forcément la plus belle, ce n’est pas notre meilleur match de la saison. Mais on a pris ces trois points qui nous manquent depuis un bon moment. Il y a quand même des choses à retenir : on a été sérieux, costaud défensivem­ent, des aspects qu’on ne voyait plus. Ne pas prendre de but était important. On va maintenant profiter de quelques jours de repos, la trêve nous fera le plus grand bien avant d’essayer de lancer une série positive.

Un repos qui devrait faire du bien... au joueur le plus utilisé par Lucien Favre... Je ne m’en plains pas, au contraire. C’est sûr que les jambes commencent à tirer, mais on récupère bien, on a un bon staff médical pour ça (sourires).

Savez-vous combien de bornes vous parcourez par match ? On a les stats, oui. Je fais généraleme­nt - bornes par match, je suis dans le groupe de ceux qui courent le plus. Ça fait partie de mes caractéris­tiques, j’aime bien courir.

Mais vous n’évoluez pourtant pas à votre poste préférenti­el depuis le début de saison. Par exemple, jouer à gauche, ça vous est déjà arrivé à Dijon ? Quelquefoi­s. Ce sont des efforts différents, il y a plus de courses latérales à faire, plus de retours défensifs. Mais je n’ai pas à me plaindre. Du moment que je joue, je suis content. J’ai toujours eu du cardio, peu importe mon poste.

Vous n’avez pas toujours connu des matchs faciles depuis le début de saison. Mais vous n’êtes pas du genre à vous cacher pour autant... Si on commence à jouer avec des milieux offensifs qui se cachent, ça va être difficile. Nice est une équipe qui joue au ballon, donc forcément il faut se montrer, se rendre disponible. Certes, parfois on n’est pas bon. Mais on ne pourra pas me dire que je n’ai pas envie. Et c’est important quand on est joueur profession­nel d’avoir envie, c’est notre métier, notre passion. Il faut toujours se battre, que ce soit en match ou à l’entraîneme­nt.

Passer de Dijon à Nice, un club européen, c’est une transition à encaisser ? Il y a forcément besoin d’un temps d’adaptation quand on passe d’un club qui joue le maintien à une équipe qui joue l’Europe, qui joue tous les quatre jours. C’est nouveau pour moi. Ça ne fait pas longtemps que je suis profession­nel donc je découvre un peu. Mais ce n’est pas une excuse, loin de là. J’ai signé ici pour ça et j’en suis très content. Les performanc­es ne sont parfois pas bonnes, je suis le premier à le dire et le reconnaîtr­e. Il faut se remettre en question et aller de l’avant sur chaque match. C’est ce que j’essaie de faire.

Certes, parfois on n’est pas bon. Mais on ne pourra pas me dire que je n’ai pas envie”

Une spirale de six défaites consécutiv­es peut également nuire à son expression dans un nouveau groupe ? Non parce que l’ambiance n’a jamais été mauvaise dans ce groupe. Quand quelque chose n’allait pas, on se l’est toujours dit. Il y a de très grands joueurs d’expérience, qui parlent beaucoup. Il n’y a aucune excuse là-dessus, j’ai été super bien accueilli.

Nice reste une équipe capable de jouer le haut de tableau ? On en est tous persuadés. On l’a dit et redit, il y a eu beaucoup de départs et d’arrivées, il fallait que le moule prenne. Mais avec le temps qui passe, on ne peut plus se cacher derrière ça. J’espère que ce match contre Dijon sera une rampe de lancement pour une série.

A Nice, vous découvrez une ville aussi ? Je me balade de temps en temps quand la famille ou les amis viennent me voir. C’est une très belle ville, on ne va pas se plaindre. J’essaie aussi de découvrir les alentours, sans trop faire le touriste non plus, surtout quand il y a des matchs tous les trois jours. J’en profite quand on a des weekends libres.

Pendant le week-end de trêve peut-être ? Je vais plutôt en profiter pour rentrer voir mes parents. Je vais aussi passer faire un coucou à mon ancien club (Lège-Cap-Ferret NDLR). C’est une habitude, parce que pour eux comme pour moi, rien n’a changé, on est toujours une bande de potes. On rigole bien, ça fait plaisir de les retrouver.

On est tous persuadés de pouvoir jouer le haut de tableau”

 ?? (Photo Cyril Dodergny) ?? Pierre, au-delà de la prestation laborieuse, c’est la victoire qui prime face à Dijon ? L’Aiglon le plus utilisé par Lucien Favre ( matchs,  but,  passes) évoluait encore en CFA  en .
(Photo Cyril Dodergny) Pierre, au-delà de la prestation laborieuse, c’est la victoire qui prime face à Dijon ? L’Aiglon le plus utilisé par Lucien Favre ( matchs,  but,  passes) évoluait encore en CFA  en .

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