Le NVB en mode commando
Est-ce sur la pointe des pieds qu’ils vont débarquer au Palais des Sports Jacques-Chaban-Delmas, tout à l’heure ? Ou, au contraire, en conquérants, bien décidés à bousculer la hiérarchie, ce qu’ils avaient d’ailleurs réussi à faire, la saison dernière, en boutant hors des quarts de finale des play-off ces mêmes Héraultais ? Au vu de leur parcours pour le moins erratique jusqu’à présent (2 victoires, pour deux défaites), on est en droit de se poser la question. Mais, bien que branchés sur courant alternatif, les Niçois, ces derniers temps, ont démontré qu’ils ne manquaient pas de caractère. Que s’ils étaient toujours en rodage sur le plan du collectif, ils sont aussi animés par cette farouche volonté de ne jamais rien lâcher.
Des petits bobos
Comme à Nancy, mardi en Coupe de France, où face à une « équipe vraiment, très, très bonne », dixit Mladen Kasic, ils ont su éviter le piège tendu par les pensionnaires de la LBM. En y mettant, « beaucoup d’envie, beaucoup d’application ». Ou comme dimanche dernier, en trouvant les ressources nécessaires pour, une fois menés deux sets à rien, revenir du diable vauvert et pousser leurs hôtes ajacciens au tie-break. Malgré tout, l’accumulation des matches (avec 9 sets joués en 72 heures) et un déplacement en Lorraine pas franchement évident à gérer (l’avion ayant atterri avec pas mal de retard, Jaumel et ses copains ne sont arrivés à la salle qu’au tout dernier moment), les organismes sont déjà mis à dure épreuve. « C’est vrai, on y a laissé pas mal d’énergie, reconnaît le coach azuréen. Pour l’instant, on a réussi à le cacher, mais on a quelques petits soucis physiques (Gojko Cuk souffre ainsi toujours d’une déchirure à l’épaule) qui handicape le rendement du groupe. On a donc hâte d’arriver à la trêve, parce que si ça passe pour le moment, ça n’aurait pas pu durer longtemps ainsi... » Ce soir, le NVB se projette donc dans l’antre de l’actuel leader de ce championnat, Montpellier. Un leader qui s’est pris les pieds dans le taraflex (défaite 2-3), le week-end passé à Chaumont. Et qui voudra, sans nul doute, se relancer, et au passage effacer les « frustrations » nées de ce premier accroc de la saison. « On sait que ça va être difficile. A nous de prendre plus de risque au service pour mettre en difficulté leur réception. Parce ce que, sinon, ça va être très, très compliqué... » prévient Kasic. Alors, sur la pointe des pieds ou en conquérants ? Aujourd’hui ( heures) Palais des Sports Jacques-Chaban-Delmas, Montpellier (1er, 10 points) – Nice B (7e, 7 points).