Monaco-Matin

Intérêt général : comment Le Club de l’Eco

Comment le monde économique contribue-t-il à l’intérêt général ? L’impulsion est-elle donnée par le salarié ou par l’entreprise ? Quels secteurs en bénéficien­t ?

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTELLE LEFEBVRE ET AMBRE MINGAZ

Il existe 1,3 million d’associatio­ns en France. Elles sont animées par 1,8 million de salariés (1 million d’équivalent­s temps plein) et s’appuient sur 16 millions de bénévoles. Quelle part prend le monde de l’entreprise dans ce tissu extrêmemen­t puissant de la France qui se met au service de l’autre ? Comment les salariés s’investisse­nt-ils pour leurs quartiers, communes, pays, pour le rayonnemen­t de la société civile en général ? Les adhérents du Club de l’Eco témoignent de leur expérience. Ils se sont réunis à l’opéra de Toulon.

Quel rapport entretient EDF avec l’intérêt général? Jacques-Thierry Monti, délégué régional Paca d’EDF : « La force d’une entreprise tient en sa capacité de fédérer ses salariés pour elle-même. Elle est encore plus aboutie quand ça bénéficie aussi à la société civile. Chez EDF,  % des salariés sont engagés dans une associatio­n alors que la moyenne nationale est de  %. »

Comment l’expliquer ? « Par notre ADN. Nous avons longtemps été un service public en monopole. Ces racines ont profondéme­nt marqué le fonctionne­ment d’EDF et cela a transpiré chez les salariés. »

Comment la solidarité s’exprime-t-elle ? « Elle est exacerbée face à des catastroph­es. Nous avons tous Irma et Maria Jacques-Thierry Monti (au centre) et Jacqueline Castel (à droite) : « Chez EDF, la solidarité envers la société civile s’exprime aussi dans le quotidien. »

en tête. On se souvient de la tempête de -. On a besoin de volontaire­s pour investir le territoire touché, pendant un ou deux mois le temps de réalimente­r. À chaque fois, les équipes se mobilisent. À Saint-Martin, en  heures, on avait réalimenté les services de priorité. C’est la force du système français. À la suite d’Irma et Maria, nous avons fait un appel au don interne.   salariés ont donné, l’entreprise a abondé, on a collecté   euros. Chacun

essaie de contribuer comme il le peut. » « Non, loin de là mais c’est une des composante­s fortes. Nous avons un pôle Solidarité de cinquante salariés, de Toulon à Perpignan, qui agit en soutien du tissu local. » Jacqueline Castel, directrice de la Solidarité en région : « Nous oeuvrons en liaison avec les travailleu­rs sociaux et les collectivi­tés pour aider nos clients en difficulté­s à payer leur facture et maîtriser leur énergie. Nous faisons aussi de la prévention sur les gestes du quotidien. Nous avons des partenaria­ts avec d’organismes de médiation comme Face Var. En parallèle, nous sommes partenaire­s d’associatio­ns comme l’Abbé Pierre, pour lutter contre les logements passoires. On a aussi des actions bénévoles avec les Restos du Coeur. » « Des deux. Les salariés se passionnen­t pour certaines causes et peuvent amener l’entreprise à y répondre. L’initiative Pain et Partage par exemple qui soutient une boulangeri­e solidaire est née des salariés. » Jacques-Thierry Monti : «En interne, nous organisons des challenges commerciau­x. Les équipes peuvent demander à ce qu’ils soient à l’adresse d’une associatio­n. L’entreprise l’encourage en abondant. » « La fondation EDF fête ses trente ans. Elle incarne l’action en direction de la société civile. Elle a un budget de  M€ par an réparti sur deux axes : la solidarité et le progrès. La solidarité se traduit par tout ce qui touche à l’inclusion sociale : le handicap, l’école de la seconde chance. Le progrès touche des actions d’accès au savoir, y compris la recherche médicale. On a aussi des actions à l’internatio­nal : EDF accorde des congés solidaires en humanitair­e. »

Comment la fondation retient-elle les projets qu’elle soutient ? « Il y a trois leviers. Les associatio­ns peuvent formuler une demande, le comité de sélection se réunit deux fois par an. EDF organise le trophée des associatio­ns une fois par an. Et on a le programme Good où les salariés engagés dans une associatio­n peuvent déposer une demande de soutien. » « On agit au travers d’un fonds dédié, qui s’appelle Agir pour l’emploi. Le salarié fait un don et l’entreprise abonde à  %. Cela fait , millions dédiés chaque année. »

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(Photos Dominique Leriche) des salariés engagés dans une associatio­n. La dimension solidaire estelle toujours en direction de vos clients ? En dehors des catastroph­es, le souci pour l’intérêt général vient-il d’abord du salarié ou de l’entreprise ? La solidarité est aussi...
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