Intérêt général : comment Le Club de l’Eco
Comment le monde économique contribue-t-il à l’intérêt général ? L’impulsion est-elle donnée par le salarié ou par l’entreprise ? Quels secteurs en bénéficient ?
Il existe 1,3 million d’associations en France. Elles sont animées par 1,8 million de salariés (1 million d’équivalents temps plein) et s’appuient sur 16 millions de bénévoles. Quelle part prend le monde de l’entreprise dans ce tissu extrêmement puissant de la France qui se met au service de l’autre ? Comment les salariés s’investissent-ils pour leurs quartiers, communes, pays, pour le rayonnement de la société civile en général ? Les adhérents du Club de l’Eco témoignent de leur expérience. Ils se sont réunis à l’opéra de Toulon.
Quel rapport entretient EDF avec l’intérêt général? Jacques-Thierry Monti, délégué régional Paca d’EDF : « La force d’une entreprise tient en sa capacité de fédérer ses salariés pour elle-même. Elle est encore plus aboutie quand ça bénéficie aussi à la société civile. Chez EDF, % des salariés sont engagés dans une association alors que la moyenne nationale est de %. »
Comment l’expliquer ? « Par notre ADN. Nous avons longtemps été un service public en monopole. Ces racines ont profondément marqué le fonctionnement d’EDF et cela a transpiré chez les salariés. »
Comment la solidarité s’exprime-t-elle ? « Elle est exacerbée face à des catastrophes. Nous avons tous Irma et Maria Jacques-Thierry Monti (au centre) et Jacqueline Castel (à droite) : « Chez EDF, la solidarité envers la société civile s’exprime aussi dans le quotidien. »
en tête. On se souvient de la tempête de -. On a besoin de volontaires pour investir le territoire touché, pendant un ou deux mois le temps de réalimenter. À chaque fois, les équipes se mobilisent. À Saint-Martin, en heures, on avait réalimenté les services de priorité. C’est la force du système français. À la suite d’Irma et Maria, nous avons fait un appel au don interne. salariés ont donné, l’entreprise a abondé, on a collecté euros. Chacun
essaie de contribuer comme il le peut. » « Non, loin de là mais c’est une des composantes fortes. Nous avons un pôle Solidarité de cinquante salariés, de Toulon à Perpignan, qui agit en soutien du tissu local. » Jacqueline Castel, directrice de la Solidarité en région : « Nous oeuvrons en liaison avec les travailleurs sociaux et les collectivités pour aider nos clients en difficultés à payer leur facture et maîtriser leur énergie. Nous faisons aussi de la prévention sur les gestes du quotidien. Nous avons des partenariats avec d’organismes de médiation comme Face Var. En parallèle, nous sommes partenaires d’associations comme l’Abbé Pierre, pour lutter contre les logements passoires. On a aussi des actions bénévoles avec les Restos du Coeur. » « Des deux. Les salariés se passionnent pour certaines causes et peuvent amener l’entreprise à y répondre. L’initiative Pain et Partage par exemple qui soutient une boulangerie solidaire est née des salariés. » Jacques-Thierry Monti : «En interne, nous organisons des challenges commerciaux. Les équipes peuvent demander à ce qu’ils soient à l’adresse d’une association. L’entreprise l’encourage en abondant. » « La fondation EDF fête ses trente ans. Elle incarne l’action en direction de la société civile. Elle a un budget de M€ par an réparti sur deux axes : la solidarité et le progrès. La solidarité se traduit par tout ce qui touche à l’inclusion sociale : le handicap, l’école de la seconde chance. Le progrès touche des actions d’accès au savoir, y compris la recherche médicale. On a aussi des actions à l’international : EDF accorde des congés solidaires en humanitaire. »
Comment la fondation retient-elle les projets qu’elle soutient ? « Il y a trois leviers. Les associations peuvent formuler une demande, le comité de sélection se réunit deux fois par an. EDF organise le trophée des associations une fois par an. Et on a le programme Good où les salariés engagés dans une association peuvent déposer une demande de soutien. » « On agit au travers d’un fonds dédié, qui s’appelle Agir pour l’emploi. Le salarié fait un don et l’entreprise abonde à %. Cela fait , millions dédiés chaque année. »