Dr Jekyll and Mister Sharks
Comme souvent, les Sharks ont alterné le bon et le moins bon hier soir face à Pau/Orthez. Mais les joueurs d’Espinosa ont finalement pris le dessus .... d’un point (86-85)
Ils aiment la chasse aux gros. Ça leur ouvre l’appétit, en même temps que ça leur aiguise les molaires. Hier soir, elles ont encore rayé le parquet de l’AzurArena. Normal, l’Elan Bearnais fait partie des belles écuries de ce championnat et les Sharks aiment les croquer à la maison. Mais la régularité a parfois tendance à fuir la bande à Nianta Diarra. Le duel du soir l’a encore démontré. Si les Antibois l’avaient trouvée face à l’ASVEL lors de la dernière journée (91-73), ils ont de nouveau peiné à rester en plein régime hier soir. Une vieille habitude qui leur colle aux basques. L’entame a pourtant été convaincante, avec un Jerel Blassingame meneur dans tous les sens du terme (18 d’évaluation).
Mais la suite un peu moins. Face à des Palois en mode diesel, les Sharks ont manqué d’agressivité en cours de deuxième quarttemps. La puissance de Koffi dans la peinture et l’adresse du meneur Anderson (24 pts au total) sont venus sanctionner l’escouade azuréenne (31-34, 16e). Et
comme les gâchettes antiboises se sont en plus déréglées, l’Elan a bonifié le tout pour prendre les commandes à mi-parcours (38-47). Logiquement. Mais ces Sharks-là n’apprécient pas beaucoup qu’on vienne se servir dans leur maison. Le discours sans doute musclé de Julien Espinosa à la pause est venu secouer tout ça.
Un finish de folie
Ces ondes ont remis le bras de Tyler Harvey dans la bonne direction et l’arrière US s’est offert trois flèches longues distances délicieuses pour permettre à sa bande de repasser devant (55-52, 26e). Tornato s’y est mis aussi, en venant poser un contre plein d’autorité dans la peinture. Et puis l’attitude survoltée de Blassingame dans la foulée d’un dunk à une main de Blue ont fait plonger l’AzurArena dans une douce euphorie (67-63 au terme du QT3). « Ce qui nous a manqué sur les deux derniers matches, c’est ce feu » disait cette semaine le coach de l’Elan Serge Crève-coeur. Il a été entendu. Sauf que le feu a été mis dans la maison paloise par des Antibois en chaleur au cours du troisième quart. Heureusement pour les visiteurs que le duo Koffi-Anderson est resté au niveau. Les deux bonhommes ont même cru permettre à leur équipe de s’imposer, avec une longueur d’avance à un souffle du terme. Mais Jerel Blassingame n’a pas tremblé pour donner la victoire au sien. A trois secondes du terme. Trois fois rien…