«Une campagne sereine et un débat plus élevé!»
La campagne pour les élections nationales de février est bel et bien lancée. Quel regard portezvous sur ce scrutin ?
Les élections nationales sont un événement important dans la vie du pays. Elles permettent aux Monégasques de choisir celles et ceux qui prendront une part active à la vie institutionnelle du pays. Le Conseil national est le partenaire du gouvernement pour l’exercice du pouvoir législatif. L’équilibre entre les deux institutions est conféré par la Constitution. Cet équilibre me paraît bien fonctionner et, de mon point de vue, n’appelle pas d’aménagement. En briguant un siège au Conseil national, des Monégasques passionnés par la vie publique marquent leur attachement à notre pays par leur volonté de se placer au service des Monégasques, de la population et de tous ceux qui, par leur travail, concourent à la prospérité de la Principauté. Quand on est candidat pour être membre du Conseil national, c’est pour rendre service à son pays, apporter humblement sa contribution au développement du pays et au bon fonctionnement des institutions. On n’est pas candidat pour satisfaire un ego ou toute autre raison personnelle.
Cela ressemble à une mise en garde…
Cette campagne doit se passer normalement, dans une certaine sérénité, dans le dialogue, le débat d’idées. On espère tous que le débat sera dépassionné, dans le respect de nos institutions et de leur fonctionnement. Cela n’a pas toujours été le cas. Je souhaite avant tout que cette campagne soit plus sereine, que le débat soit plus élevé que lors de la dernière campagne qui nous a tous attristés. Chacun avec nos fonctions différentes, on est là pour travailler à l’intérêt général.
La Principauté a-t-elle besoin d’un pouvoir politique fort ?
Nous sommes dans un régime de monarchie constitutionnelle, avec un équilibre entre les institutions. Nous ne sommes pas dans un régime parlementaire. Je pense qu’il faut un bon équilibre entre les institutions. C’est ce qui fait l’originalité et la subtilité de notre système. Cet équilibre existe, est cadré par la Constitution, et nous devons toujours chercher le consensus, la meilleure voie possible pour notre petit pays. Les intérêts particuliers n’ont pas leur place dans ce système. Le Conseil national ne peut pas tout bousculer sur son passage. Ce n’est pas lui qui est en charge de l’exécutif, c’est le gouvernement. Essayons de travailler dans le meilleur esprit, dans la meilleure harmonie pour parvenir au meilleur résultat.
Cette campagne démarret-elle dans cet esprit que vous préconisez ?
Pour l’instant, oui. J’espère que cela va durer, que l’on assistera à un débat d’idées, que certains ne tomberont pas dans le piège de la démagogie ou de l’enfermement. La Principauté a survécu grâce à une certaine ouverture sur le monde. Sur l’Europe et d’autres questions, on doit être prudent mais la prudence n’est pas exclusive de la mobilité et d’une certaine ouverture.