Jardins d’Apolline : « Des mesures pour que cela ne se reproduise plus »
Continuez-vous à suivre de près le dossier des Jardins d’Apolline ?
J’ai effectué une visite privée dernièrement pour voir des appartements inoccupés et me rendre compte de l’ampleur des dégâts. Je suis ce dossier de très près. Ce qui s’est passé est extrêmement grave. Je mesure la situation et l’urgence à trouver les meilleures solutions de relogement pour les personnes affectées. Je regarde aussi l’étendue des travaux à réaliser.
Avez-vous des inquiétudes sur le coût de cette opération, entre les travaux et le relogement ?
Vous savez que millions d’euros ont été provisionnés. Malheureusement, il est fort probable que le coût final soit bien supérieur. Nous n’avons rien négligé sur le relogement temporaire des résidents et des familles, des travaux de réfection. Il appartiendra ensuite à la justice de déterminer les responsabilités et les compensations financières. Cette affaire est très préoccupante et servira de leçon.
Le dossier a-t-il été bien géré ? N’a-t-on pas trop tardé à mesurer la gravité des infiltrations ?
Dans sa globalité, l’affaire a été bien gérée. C’est vrai, toutefois, qu’il y a eu plusieurs alertes, deux ans plus tôt. Mais on a pensé qu’il s’agissait d’un problème isolé. Les soucis sont arrivés en cascade. Ils concernaient les infiltrations, l’étanchéité, la qualité de certains matériaux, la corrosion, mais aussi des malfaçons et des manques de contrôles évidents. Pas de l’État mais des bureaux de contrôles qui devaient vérifier cela. L’État est là pour s’assurer que les travaux se déroulent normalement et dans le bon échéancier. Les contrôles techniques doivent être assurés par les bureaux de contrôles qui ont été désignés. La justice nous dira quels ont été les manquements et qui a failli dans ses responsabilités. Ceux qui mériteront d’être sanctionnés le seront. Et nous veillerons à ce que cela ne se reproduise plus à l’avenir.
Comment ? Il y aura une sorte de jurisprudence « Jardins d’Apolline » ?
J’ai demandé, sans attendre les résultats des procédures judiciaires, que le gouvernement réfléchisse à une modification des différents cahiers des charges pour les constructions de logements domaniaux et sur la meilleure façon de sécuriser les contrôles des entreprises. Les sociétés attributaires se verront imposer des obligations beaucoup plus strictes. Une réflexion doit être engagée à la fois sur les constructions à venir et l’entretien du parc existant.