« Le marché décidera de son prix »
L’authenticité des plus grands chefsd’oeuvre est toujours source de débats enflammés dans le monde de l’art. Souvenez-vous ainsi de la polémique née en novembre après l’annonce par le directeur de l’Hôtel des ventes de Monte-Carlo, Franck Baille, de la découverte de dessins inédits attribués à Van Gogh. Une paternité contestée par le Van Gogh Museum et un différend, à ce jour, non tranché. Imaginez donc l’excitation et les tensions autour du Salvator Mundi. Une oeuvre d’un grand maître, Leonard de Vinci, et un tableau vieux de ans porté disparu pendant un laps de temps non négligeable. Longtemps considéré comme une copie, le Salvator Mundi fait-il aujourd’hui l’unanimité sur le marché? Est-ce un risque d’en faire la pièce phare de sa session pour Christie’s? Questions auxquelles l’expert Loïc Gouzer nous a répondu. «L’authenticité de ce tableau exceptionnel a été confirmée durant la majeure partie d’une décennie. Notre semaine de ventes dédiées au XXe siècle à New York est l’événement le plus important pour les plus grands collectionneurs, donc c’est le moment idéal pour proposer un tel chefd’oeuvre.» Quant à sa mise à prix aux alentours de millions de dollars, inférieure aux , millions d’euros prétendument payés par Dmitri Rybolovlev au marchand d’art Yves Bouvier en , Loïc Gouzer coupe net: «Il n’y a aucune comparaison possible pour une oeuvre de cet artiste. Notre estimation est bien plus élevée que n’importe quel tableau de maîtres anciens vendu aux enchères (par exemple M£ pour un Rubens en ). En fin de compte, c’est le marché qui décidera de son prix.»