Saint-Laurent adopte Charly et Fernando
Les deux ânes sauvés d’un propriétaire négligent par l’association « Asa 06 » ont trouvé refuge au Moulin des Pugets pour débroussailler. Deux nouvelles mascottes pour les écoliers laurentins
L’aventure de Charly et Fernando fait partie de ces belles histoires que l’on se plaît à raconter. Elle a pourtant commencé tristement puisque les deux ânes adoptés par la municipalité de Saint-Laurent-du-Var ont été sauvés, il y a tout juste un mois, par l’association Au service des animaux 06 (ASA 06). «On les a récupérés à la suite de maltraitances sur la commune du Mas, rappelle la responsable salariée de l’association, Cécilia Fruleux. Ils n’étaient pas maltraités physiquement mais leur propriétaire n’avait pas la capacité de s’occuper d’eux. C’était de la négligence. Cela faisait huit jours qu’ils étaient sans manger et sans boire.»
«De très bonnes conditions»
«Dans un drôle d’état» quand Asa 06 les récupère, Charly et Fernando sont accueillis gracieusement pendant un mois à la pension «Ad blue farm» de Mandelieu. «C’est la seule pension qui ne nous a rien réclamés. Elle s’est occupée d’eux, remercie Cécilia Fruleux. Ils ont été soignés et remis sur pieds.» Un mois après, c’est à Saint-Laurent-du-Var, sur le terrain du Moulin des Pugets, que les deux compères ont trouvé refuge. «Il était important pour nous de les faire adopter dans de très bonnes conditions», souligne Cécilia Fruleux qui assure que l’association restera présente si la commune a besoin de conseils ou autre. «On est attaché à eux», souritelle. Accueillis par quelque 70 enfants de l’école Sainte-Pétronille, Charly et Fernando ont trouvé, ici, à Saint-Laurent-du-Var, des mains prêtes à leur faire tout un tas de câlins.
Quelque m² à débroussailler
«C’est un beau concours de circonstances qui colle à un besoin municipal et aide l’association», résume le directeur de la coopérative agricole de Nice, Cyril Martin, qui, avec la coopérative de Saint-Laurent-du-Var, a fait le lien entre la Ville et l’association. «Très heureux» d’avoir mené à bien ce projet avec son équipe et les services compétents, le maire Joseph Segura a rappelé l’objectif de cette adoption pas commune : «L’idée est d’avoir un vrai projet pédagogique. C’est une première expérience mais, pour nous, ce rapport entre l’animal et l’enfant est essentiel. Et puis ça donne une autre image de la commune en faisant du débroussaillement naturel.» Avec quelque 9 000 m² de terrain à nettoyer autour du Moulin des Pugets, les deux nouveaux employés municipaux ont commencé leur travail à peine un sabot posé à terre.