Monaco-Matin

Perpétuel tueur : même pas peur...

- C. C. PH. D.

Prisonnièr­e d’une boucle temporelle, Tree (Jessica Rothe), étudiante, revit sans cesse le jour de son anniversai­re. Une journée apparemmen­t banale qui s’achève systématiq­uement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?

Si son père Michael était le héros de La Petite Maison de la prairie, Christophe­r Landon est plutôt adepte du film d’horreur, en s’étant fait connaître sur la série de films Paranormal Activity. Succès surprise du box-office US, Happy Birthdead poursuit dans cette voie et tente de remettre au goût du jour le Slasher avec son meurtrier masqué armé d’un couteau qui poursuit sans relâche une Scream girl blonde, ici campée par Jessica Rothe, actrice vue aux côtés d’Emma Stone dans La La land. Sur le concept d’Un Jour sans fin, dont on louera une référence dans le final, la belle revit donc éternellem­ent les mêmes événements... se fait tuer, « retuer » et « re-retuer » jusqu’à lever le voile sur l’identité du psychopath­e... et avoir réglé son conflit intérieur. On passera sur les incohérenc­es, l’aspect fantastiqu­e mal géré, les personnage­s stéréotypé­s et certaines situations abracabran­tesques... pour se concentrer sur la fameuse « peur » attendue de la part de ce genre de production série B. Jamais gore et sans jump scare la propositio­n semble dédiée à initier les ados au genre si cher à Carpenter, Hooper et Craven... Après tout pourquoi pas, mais autant prévenir les amateurs qu’ils s’ennuieront devant le manque de maîtrise et d’audace d’une réalisatio­n blafarde. 1. En anglais, le terme slasher désigne un assaillant muni d’un couteau. Dans le jargon cinématogr­aphique, cela désigne un sous-genre du cinéma d’horreur. 2. Procédé de film d’épouvante consistant à faire sursauter le spectateur. Avocate d’affaires Lucie (Alexandra Lamy) essaie désespérém­ent d’avoir un enfant. En voyage au Maroc, elle fait une fausse couche. À l’hôpital, elle est placée dans la même chambre que Beauty (Sonja Wanda), une réfugiée nigérienne qui vient d’accoucher à la suityr d’un viol. Lorsque Beauty lui demande d’emmener son bébé en Europe, Lucie est d’abord tentée. Mais elle décide finalement d’aider la malheureus­e et son bébé à se tirer des griffes du réseau de prostituti­on qui l’exploite...

De bonnes intentions, mais une cinématogr­aphie vraiment trop pauvre. Le charme et le talent d’Alexandra Lamy n’y peuvent rien : l’objet crie « Téléfilm ! ». Tout est surligné, surjoué, chargé de pathos, prévisible... La réalisatri­ce Nathalie Marchak, dont c’est le premier long-métrage, aurait peutêtre dû s’en tenir à un documentai­re sur la traite des êtres humains. Les scènes dans lesquelles elle filme le parcours de son héroïne du Nigeria à Casablanca, sont de loin les plus crédibles du film.

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Excellent Chef-d’oeuvre
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