COUPE DU MONDE « Il fallait gagner »
Bernard Laporte a estimé hier à Londres que l’obtention de l’organisation de la Coupe du monde 2023 allait faire « grandir » le rugby français
Quelle a été votre réaction après l’annonce ? On est très heureux, très fier. Parce que c’est la victoire du rugby français. Et du rugby amateur. Moi, j’en ai été le garant. Je suis le président donc j’ai porté le projet avec plaisir, avec beaucoup d’énergie et beaucoup de volonté. On est allé au feu, avec Claude (Atcher, directeur de France , Ndlr). On a fait le tour du monde. Et on a gagné. Le rugby français a gagné. Je suis tellement content pour tous ces bénévoles du rugby, qui oeuvrent au quotidien.
Concrètement, qu’est-ce que la Coupe du monde va apporter ? C’est un événement qui compte beaucoup en termes de retombées pour notre sport. On le sait depuis (organisée par la France). Nous avons gagné la présidence (de la FFR) il y a un an. Nous avons lancé beaucoup de réformes, qui coûtent de l’argent, bien sûr. Économiquement, cela va nous permettre d’aller au bout de ces réformes et de remettre le rugby français sur le droit chemin. Et faire en sorte que notre équipe de France, notre rugby redeviennent lemeilleur au monde. Avec beaucoup de gamins à la base, et une équipe de France très très forte. C’est ça la finalité.
Qu’apportera cette Coupe du monde au rugby amateur ? D’abord, on va leur amener un bel événement. Et puis il y aura de plus en plus de licenciés. Enfin, économiquement, cela va donner des moyens pour bien travailler avec les clubs amateurs. Il n’y a que ça qui m’intéresse. Le reste, je m’en fous.
Avez-vous eu peur après la recommandation de World Rugby le octobre dernier, de voter pour la candidature de l’Afrique du Sud ? Peur, non. Au contraire, ça nous a donnés de la force. On n’a jamais eu peur. Les trois dossiers (français, sudafricain et irlandais) étaient de qualité, ça, c’est une certitude.
Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ? Je ne sais pas. Il faudra demander à ceux qui ont voté. Sincèrement, je ne sais pas du tout. Nous, on était sûr de notre force. On avait un bon dossier, sur l’économie, sur la sécurité, sur beaucoup d’aspects. Et on a fait la promotion de notre dossier. Je crois que ce pour quoi beaucoup de fédérations nous ont été reconnaissantes, c’est qu’on a fait le tour du monde. On est allé voir tout le monde. Les grands comme les petits. Et ça, je l’ai entendu dire : « Eux, au moins, ils sont venus nous voir. » Je pense que ça, ça a beaucoup compté. Non. Cela ne change absolument rien. Nous avons l’Inspection générale qui doit rendre son rapport. On ne mélange pas tout. (...) Le rugby français tient sa Coupe du monde, cela n’a rien à voir avec moi. « Félicitations à Bernard Laporte et à toute l’équipe de France pour y avoir cru jusqu’au bout. La France a déjoué les pronostics en faisant valoir la grande qualité de son dossier que les fédérations internationales au final, ont largement reconnu. Une victoire qui s’est appuyée sur l’excellence des territoires hôtes, au rang desquels Nice a contribué largement avec son stade et son expérience enmatière d’accueil de grands évènements… Une grande nouvelle pour notre ville et pour cettemagnifique discipline dont j’ai fait une priorité de mon action depuis déjà plusieurs années. La Coupe du monde est une formidable opportunité. »