« J’avais bien envie que l’on continue... »
Robin Renucci est de retour sur France 3 pour les ultimes épisodes de la série historique Un village français
Un village français reprendpouruneultime salve de six épisodes. L’occasiond’unentretienavec RobinRenucci, alias Daniel Larcher, qui selonson interprète, « est lecontraired’unhéros, et n’aura décidément commis quedeserreurs ».
C’esttouchant, unefinde série?
J’étaisévidemment trèstouché maisje l’étaispresqueplus encoredevoir les autres comédienspartir. Assisterà leur dernière scène, àtous, a étéunvrai déchirement. Commesi c’étaitbeaucoupplus concretpourles autres. Onse dit: « Voilà, çayest, c’est fini, je nele verrai plusdansce rôle »…
Fallaitilvraimentquecela s’arrête?
Enavril, je n’en étais pasencore toutàfait convaincu. Ilyavait encoretantàdire, deschoses tellement lourdes et délicatesà jouer. Et décisionaété prisede vieillir les personnages, de sorteàprolonger les histoires dechacun… Je n’aurais pas imaginéquecela fonctionne aussi bien.
Justement, qu’avezvous pensédece parti prisdesauter d’époqueenépoque?
J’avais bien enviequel’on continue après 19441945. C’était déjà le cas lorsdela saison précédente, avec le Conseil nationaldela Résistance, les prémicesdela Reconstruction, l’amorcedes Trente Glorieuses, maisilm’a semblétrès juste d’évoquer la société, quidela Reconstruction est passéeen seulementvingtansàla consommation. Et ça dit aussi que, aujourd’hui encore, tout cela n’estpassi vieux, alors mêmequenotremondea complètementbasculé.
Et Daniel Larcherdanstout ça?
Daniel n’aura jamais cesséde vouloir bien faire, maisn’aura décidémentcommisquedes erreurs. Jepensequ’unesérie américaine n’aurait jamais créé unpersonnagecommeceluilà danslamesureoùil est souvent dansl’erreur, dansla contrition, parfoisdansune formed’impuissance. Il est difficileàdéfendre. C’est le contraire d’un héros. Maisau fondil est le pointdevuemoral dela série et c’est lui qui fait avancer l’histoire.
Queresteratil, selon vous, de ceténormetravail?
Une grande aventure humaine. Le sentiment d’avoir fait de la belle ouvrage, dene jamais avoir lâché, d’avoir travaillé avec lamêmevolonté de construire et de dire quelque chose, d’avoirété à la hauteur jecrois, dans l’écriture – j’ai souvent pleuré en lisant les scénars–, dans le jeu, dans la qualité des costumeset des décors, et dans le tournage.
Un village français à 20 h 55 sur France 3