Monaco-Matin

Abdelhakim Dekhar, « le tireur de Paris », devant les assises

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« Jacqueline­Jacob a un alibi inattaquab­le pour le jour des faits. (...) C’est le point essentield­ecedossier »

«au travail le  octobre  de hàheures ». BFMTV et Libération, puis la Société Générale à la Défense et une brève prise d’otage : le procès d’Abdelhakim Dekhar, jugé aux assises pour tentatives d’assassinat en 2013 à Paris et sa région, s’est ouvert, hier, avec l’examen de sa personnali­té. Abdelhakim Dekhar, aujourd’hui âgé de 52 ans, est détenu depuis près de quatre ans. Jugé à Paris pour récidives de tentative d’assassinat et pour enlèvement et séquestrat­ion, il encourt la perpétuité.

Un Toulonnais blessé à Libération

La traque du « tireur de Paris » comme les médias l’avaient appelé avant son identifica­tion, avait duré cinq jours. Son périple débute le 15 novembre 2013 vers 7 heures. Armé d’un fusil à pompe, il pénètre dans le hall de la chaîne BFMTV, pointe son arme vers le rédacteur en chef de la chaîne, puis prend la fuite en laissant deux cartouches à terre. Trois jours plus tard, vers 10 heures du matin, il fait irruption dans le hall du journal Libération. Cette fois, il ouvre le feu à deux reprises, blesse grièvement au thorax un assistant photograph­e toulonnais, avant de s’échapper à pied. A 11 h 35, des tirs retentisse­nt cette fois dans le quartier d’affaires de la Défense, devant la Société générale. Trois coups de feu sont tirés : deux en direction du bâtiment, un troisième au cours de la fuite du tireur, vers le sol. Abdelhakim Dekhar a visé deux salariées, selon l’accusation, sans parvenir à les toucher. Cinq minutes plus tard, il prend brièvement en otage un automobili­ste, à qui il ordonne de le conduire sur les Champs-Elysées. Ce n’est que le 20 novembre que le tireur est identifié, après une dénonciati­on de l’homme qui l’héberge. Abdelhakim Dekhar est retrouvé allongé dans une voiture, à demi-conscient après avoir tenté de se suicider en avalant des médicament­s. Une des questions centrales du procès concernera les motivation­s de cet homme. Lors de l’enquête, il avait mis en avant un obscur « combat politique ». Dans des courriers antérieurs, il développai­t la théorie d’un « complot fasciste», se faisait le porte-parole des opprimés. Il vouait une haine aux journalist­es « payés pour faire avaler des mensonges ». Il avait expliqué vouloir se faire tuer par la police mais s’était enfui rapidement à chaque étape de son périple. Sa défense tentera de convaincre la cour que l’accusé n’avait pas l’intention de tuer. Le procès doit se terminer le 24 novembre.

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