Monaco-Matin

Draxler le Parisien

Arrivé à Paris en décembre dernier avec une image d’enfant gâté, l’Allemand a retourné l’opinion sur son compte. Malgré la concurrenc­e avec Neymar

-

Il était arrivé à Paris avec une image d’enfant gâté, à cause d’un conflit avec son précédent club, Wolfsburg. Moins d’un an plus tard, l’Allemand Julian Draxler, aussi élégant sur le terrain qu’impeccable en dehors, a complèteme­nt retourné l’opinion sur son compte.

Recul dans la hiérarchie

Draxler avait des raisons de faire la tête, cet été. Capitaine de l’Allemagne qui a remporté la Coupe des Confédérat­ions, élu meilleur joueur du tournoi, le champion du monde 2014 (il est entré en jeu lors du 7-1 contre le Brésil), pouvait espérer rentrer en France avec un certain statut. Sauf qu’était entre temps arrivé au PSG Neymar, le joueur le plus cher du monde, qui joue au même poste que lui. Comme si ça ne suffisait pas, le PSG a aussi recruté Kylian Mbappé, un autre joueur de couloir, une autre star qui lui est passé devant dans la hiérarchie des ailiers. Des rumeurs ont donc envoyé le joueur formé à Schalke se trouver du temps de jeu ailleurs en Europe,

en Espagne ou chez lui en Allemagne, lors du mercato d’été. Mais le grand gaucher (1,87 m, 72 kg), dribbleur vif et élégant, a préféré rester au PSG, sans se plaindre de son changement de statut. « Je ne lorgne pas sur un départ du PSG cet hiver ou en été. Je suis au beau milieu de la saison avec le club et je me concentre sur les objectifs élevés qui sont les nôtres » , at-il encore déclaré récemment, pendant la trêve internatio­nale. C’est que Draxler a l’air de

se plaire à Paris. En moins d’un an, il parle déjà bien mieux français que des vétérans du vestiaire parisien, comme Angel Di Maria. Et il ne tarit pas d’éloge sur la capitale française. « Quand on a la chance de jouer et de vivre à Paris, c’est aussi pour profiter de cette ville, des restaurant­s, des monuments », expliquait-il en mars dernier dans les colonnes du Parisien. L’image de gamin capricieux, qui avait très tôt la saison dernière déclaré vouloir

quitter Wolfsburg au point de s’attirer les foudres de certains de ses coéquipier­s - « Ceux qui veulent partir, qu’ils partent ! », avait taclé l’expériment­é Mario Gomez - semble désormais oubliée.

Il s’adapte dans l’entrejeu

D’autant que ses performanc­es sur le terrain sont bonnes. Son entraîneur à Paris, Unai Emery, l’a reposition­né au milieu de terrain puisque la réussite de la ‘‘MCN’’ (pour Mbappé, Cavani, Neymar) ne lui laisse plus la possibilit­é d’évoluer en attaque. Avec succès, puisque l’Allemand reste sur une superbe performanc­e à ce poste contre Angers (5-0) avant la trève. Le forfait de Thiago Motta, qui va sans doute être opéré du genou droit, devrait lui permettre de disputer quelques matches d’ici janvier. Pourquoi pas dès cet aprèsmidi (17h), contre Nantes, même s’il ne s’est pas entraîné jeudi. Son entraîneur « espère » qu’il sera prêt pour le match du week-end. Lui espère sans doute enchaîner les matches histoire de sécuriser sa place dans le groupe allemand pour la Coupe du Monde. Il jouit en tout cas de l’estime de son sélectionn­eur, Joachim Löw, pour qui «à Paris, (Draxler) a encore progressé dans son football, mais aussi dans sa personnali­té ».

 ?? (Photo AFP) ?? En moins d’un an dans la capitale, Julian Draxler est tombé amoureux de Paris et du PSG.
(Photo AFP) En moins d’un an dans la capitale, Julian Draxler est tombé amoureux de Paris et du PSG.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco