Le viager, souvent oublié
La vente en viager reste encore trop confidentielle ou mal appréhendée. Pourtant, elle constitue toujours un placement intéressant
À chaque événement dédié à l’immobilier, leviager reste l’une des thématiques incontournables. Alors que le marché s’essouffle progressivement, les professionnels n’hésitent pas à en rappeler les avantages.
Al’occasion du Salon national de l’Immobilier, qui s’est déroulé du 13 au 15 octobre à Paris, une étude YouGov pour Guy Hoquet a démontré que le viager n’inspirait plus autant confiance aux Français. En effet, alors que le dispositif semble êtreglobalement
connu par les particuliers (8 Français sur 10 savent ce que c’est et 48 % d’entre eux le connaissent même parfaitement) peu nombreux sont ceux qui se déclarent prêts à investir dans ce type de transaction. Ainsi, alors que 5 % des 1004 personnes interrogées se disent « prêtes » à acquérir un bien en viager, et 10 % « plutôt prêtes », à l’inverse, 46% des sondés « ne sont pas du tout prêts » et 26 % « pas vraiment ». Alors pourquoi un tel désamour ? L’étude souligne que ce dernier est lié à l’incapacité de s’installer immédiatement dans le logement (42% des sondés) et le fait que le processus d’achat peut parfois s’avérer complexe et long : un coût important, aucune certitude quant à la disponibilité du bien. Vient ensuite le risque financier, qui est également un élément dissuasif (39% des sondés) et l’éternelle question de la durée de vie (23% des sondés).
Le viager, incompris ?
La grande majorité des acquéreurs refroidis par le concept risquent de balayer les quelque1% depar- ticuliers ayant choisi ce type de transactions. Pourtant, c’est peutêtre mal connaître le fonctionnement de ce dispositif vieuxdeplusieurs siècles. Cet investissement permet de se constituer un patrimoine immobilier dans des conditions financières et fiscales très avantageuses, à moindres frais. Sans parler de ce qu’il représente au niveau de l’économie sociale. D’autre part, dès que l’investisseur est propriétaire, le paiement se fait en plusieurs parties (bouquet et rente), sans avoiràpasser par une institution bancaire. Il existe plusieurs sortes de viagers, mais le viager occupé, qui reste le plus courant, est l’investissement locatif non fiscalisé le plus sécurisé, puisque le vendeur fait office de locataire durant les années où les deux parties sont engagées (en fonction de l’âge du vendeur et de son espérance de vie). De façon générale, quelle que soit la formule, le viager est un placement qui offre l’un des meilleurs rapports risque/rentabilité (rentabilité annuelle moyenne de 7 % à 9 % sur une longue période).