Le grand show
Le leader de Priorité Monaco - Primo ! a été applaudi par près de 800 personnes, hier soir, à l’Espace Léo-Ferré où il présentait sa liste complète pour les prochaines élections nationales
Devant près de personnes réunies hier soir à l’Espace Léo-Ferré, Stéphane Valeri a dévoilé sa liste « Priorité Monaco » et les grands axes de son programme pour les élections nationales . Du grand spectacle !
Rendre sa force au Conseil national» : la phrase est récurrente dans la bouche de la liste complète Priorité Monaco Primo ! réunie hier soir. Et les Monégasques sont venus en nombre à l’Espace Léo-Ferré où il a même fallu ouvrir le balcon. Quelque 800 personnes pour deux heures et demie de meeting bien huilé où Stéphane Valeri, tête de liste, a rassemblé autour de lui 23 candidats venus se présenter et exposer l’essentiel du programme politique. Il y eut des applaudissements chaleureux. Il y eut aussi les soutiens inconditionnels. Par exemple, Jean-Michel Cucchi, qui ne se représente pas, est invité au micro dès le début de la soirée pour appeler à voter Priorité Monaco. Et puis, en fin de meeting, l’arrivée sur la scène de Charles-Henri Rey, 38 ans, clerc de notaire, et surtout petit-fils de Jean-Charles Rey… «Mon grand-père a su très tôt repérer Stéphane Valeri. J’ai pu constater son professionnalisme. Le conseil national a besoin d’une force populaire.»
Une liste jeune
Alors Stéphane Valeri a voulu constituer une équipe aux compétences multiples. Un quart des candidats à moins de 33 ans, un tiers est composé de femmes, un tiers a déjà une expérience de conseiller national. «Ainsi notre liste est équilibrée, complémentaire, représentative de notre communauté et unie pour Monaco, sur un socle de valeurs communes», explique Stéphane Valeri. Indépendamment de cette répartition arithmétique, ceux qui espèrent gagner un fauteuil de conseiller national s’inscrivent dans des domaines d’activité clé pour apporter leurs savoirs certes, mais aussi des voix potentielles. Travailleurs indépendants, professionnels de santé, salariés de la banque ou de la SBM, fonctionnaires… Tous sont potentiellement des «apporteurs de bulletins de vote ». Et quand il n’y a que 7300 Monégasques inscrits pour l’échéance du 11 février prochain, ça compte… Les 24 candidats veulent respecter les institutions qui, selon la tête de liste, « sont parfaitement adaptées à notre pays. (...) Mais leur bon fonctionnement nécessite un Conseil national qui joue pleinement son rôle tel que prévu par les textes, rien que son rôle mais tout son rôle. (...) Une assemblée dotée d’une vision politique forte et claire est nécessaire pour que le prince appuie sa vision. » C’est donc bien décidés à remporter une franche victoire que tous les candidats se sont relayés au pupitre.
L’Europe à quel prix ?
Parmi les sujets les plus commentés : la priorité d’emploi à la SBM et dans la fonction publique, la relance des Jeux, le maintien de la retraite des fonctionnaires («A Primo! nous sommes clairs, c’est non négociable», lance Patrick Rinaldi), le logement, la qualité de vie et, bien sûr, l’Europe. José Badia est l’homme d’expérience. Ancien conseiller de gouvernement aux Relations extérieures et ambassadeur, il réitère: «Oui, je suis bien candidat.» Puis explique: «L’Europe oui, mais à quel prix? Ses quatre libertés ne vont-elles pas à l’encontre de nos spécificités, de nos acquis? Notre priorité sera toujours Monaco. » Hier soir, à la sortie de l’Espace Léo-Ferré, on entendait les commentaires: «Ils ont raison : Monaco doit être protégé et préservé. Ça doit être la priorité… » Vous avez dit «Priorité Monaco»?