Monaco-Matin

Incendie à Super Garavan

Hier, neuf hectares ont été dévorés par les flammes sur les hauteurs de Menton, en dessous de l’autoroute. L’origine de l’incendie est un écobuage mal maîtrisé

- THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr

Le panache de fumée blachâtre s’échappant du secteur de Super Garavan a dû rappeler de bien mauvaises heures aux Mentonnais. En septembre 2015, déjà, 127 hectares de verdure avaient été dévorés par les flammes dans ce secteur, où la végétation reprend désormais ses droits. Hier, le brasier contre lequel 80 soldats du feu ont lutté une bonne partie de la journée n’avait rien de comparable dans sa férocité et sa taille. Neuf hectares ont été détruits par l’incendie qui a débuté en toute fin de matinée. Assez, toutefois, pour installer un poste de commandeme­nt sur la piste sableuse du stade Rondelli.

L’A un temps fermée

D’en bas, la vue est imprenable et le commandant des opérations de secours multiplie les appels téléphoniq­ues pour répartir stratégiqu­ement les hommes sur le terrain. Là-haut, sur la route de Super Garavan, la fumée se fait épaisse et des cendres volent dans le ciel. Les résineux crépitent au contact du feu. Les sapeurs-pompiers sont très vite épaulés par des agents de Force 06 et du comité communal de feux de forêts de Castellar. D’autant que le vent s’avère menaçant. Par précaution, et à la vue des fumées qui embrument l’A8, Escota prend alors la décision de fermer la chaussée sud en direction de l’Italie. Une petite trentaine de minutes, le temps de comptabili­ser trois kilomètres de perturbati­ons. Les habitation­s étant assez éloignées du foyer, aucune habitation n’a, semble-t-il, été évacuée. Sur place, deux badauds constatent les dégâts. La mine ennuyée. Les mains plaquées sur la tête. «C’est de notre faute, souffle l’homme, appartenan­t à une associatio­n agricole. On avait débroussai­llé le terrain pour pouvoir planter et on faisait un écobuage depuis tôt le matin. Et puis, le vent s’est levé… C’est terrible.» Par chance, en fin de journée l’incendie était maîtrisé. Restait à neutralise­r les fumerons en lisière et au coeur de la zone calcinée. Avant le 15 novembre, la préfecture avait, pour cause de sécheresse, interdit tout type d’écobuage. Depuis la levée de l’interdicti­on, ce genre d’initiative personnell­e se doit d’être fortement encadré. Avec une kyrielle de précaution­s.

Au plus fort de l’opération. Plusieurs casernes du secteur et de l’ouest du départemen­t présentes sous le commandeme­nt du capitaine François Pellegrin.

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(Photos Jean-François Ottonello) Au moins  soldats du feu ont été dépêchés sur place.

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