Le «Zelo’s» ne compte pas se laisser démonter
Après avoir vu son contrat d’exploitation résilié, la plage privée va déposer un recours gracieux. Pour s’opposer à une décision qu’elle juge « injuste »
Suite à notre article du mercredi 22 novembre, la SARL Africa Plage, sous-concessionnaire de la plage privée « Zelo’s », a souhaité apporter, par l’intermédiaire de son avocat, maître Fabien Grech, des précisions sur la suite donnée à l’arrêté préfectoral du 10 octobre. Après la décision du préfet de résilier son sous-traité d’exploitation, la société, qui rappelle « bénéficier de cette délégation de service public depuis plus de 10 ans, sans que la commune n’ait eu à lui reprocher quoi que ce soit», déposera bientôt un recours gracieux, afin qu’il soit retiré. Ce dépôt prorogeant les délais de recours contentieux, toute réponse négative de la part du préfet sera donc portée à la censure du tribunal administratif de Nice. L’avocat précisant que « la SARL Africa Plage est déterminée à user de toutes les voies de droit pour s’opposer à cette mesure injuste ». Concernant les motivations de la préfecture, exposées lors du dernier conseil municipal, maître Grech spécifie « que les nuisances dont il est fait état, ne sont pas au nombre des motifs retenus par le préfet pour justifier de la résiliation du sous-traité d’exploitation ».
« Rien à reprocher »
Quant au caractère non-démontable de la structure, la société allègue qu’elle n’est pas de son fait, « comme il a été dit par un jugement du tribunal de grande instance de Nice, ayant conclu, sur la base d’un rapport d’expertise circonstancié, à un défaut de conception imputable à la maîtrise d’oeuvre ». Le démontage étant, de fait, matériellement impossible. Pour conclure, maître Grech déclare que «la société a toujours poursuivi ses activités dans le respect des autorisations et instructions de la commune, en parfaite coopération avec ses services », notant aussi « que la mesure de résiliation menace plus d’une trentaine d’emplois ». Contacté, le maire de Beaulieu, Roger Roux, indique n’avoir « rien à reprocher à cet établissement sur le plan de la gestion. Au contraire, ça a été un plus, car il s’agissait d’une nouvelle forme d’établissement, synonyme de véritable animation et qui a séduit différentes clientèles. Nous avons toujours été en étroite collaboration. Si nous n’avons pas mis dès le début en demeure de démonter, c’est que nous savions que l’établissement avait déjà subi des dégradations du fait d’une tempête. Nous avons aussi constaté des anomalies dans la réalisation-conception, le rendant indémontable. Je précise qu’à son ouverture, Le Zelo’s était quasiment la seule animation de la commune, le casino étant alors fermé. En plus, il nous permettait de percevoir une redevance non négligeable. » Ainsi, lors d’un rendez-vous en préfecture, le premier magistrat annonce avoir «défendu les arguments avancés par le Zelo’s, tant qu’il en va de stabilité de l’économie et de l’attractivité touristique de Beaulieu ». L’affaire est donc entre les mains de la justice, et chacun espère qu’elle soit réglée avant le 1er avril, date habituelle d’ouverture des plages.