PRO A JOURNÉE) Antibes en impose
Décidément intraitables à la maison, les Sharks ont dominé Dijon. Vraiment encourageant...
Ce fut un match à gagner sans se faire peur, avec dix ou quinze longueurs d’avance. Mais les Sharks ne savent pas gagner dans le confort. Ou alors très rarement. Hier soir encore, la bande à Vee Sanford s’est fait peur dans une rencontre longtemps maîtrisée. La soirée a pourtant commencé par une belle gabegie de ballons. Entre imprécisions techniques et tirs manqués, la moitié du premier quart-temps n’a, du coup, pas ressemblé à grand-chose des deux côtés. Au sortir de la trêve internationale, on peut bien pardonner quelques minutes de remise en route. Mais après ça, les deux équipes sont tranquillement montées en puissance. Enfin, surtout les Sharks. Dominateurs aux rebonds (13 prises à 2 au terme du QT1), Blassingame et consorts ont activé le mode marche rapide pour prendre une avance déjà confortable (30-19, 14e). Heureusement pour les Dijonnais que le duo BrownPearson est vite rentré dans son match. Le reste ? Aux abonnés absents. Si la JDA était encore dans le coup à la pause (37-26), elle le devait en (très) grande partie à sa doublette américaine, auteure de 23 points. Avec 38 % de réussite à la pause, Dijon a tout bonnement fait dans l’arrosage automatique. Malins et appliqués, les Sharks n’ont pas hésité à appuyer là où ça faisait mal. C’est-à-dire à peu près partout. Alors les Dijonnais ont haussé le ton, à l’image de l’arrière Sulaimon (22 points en deuxième mitemps). Mais, en face, les joueurs de Julien Espinosa n’ont pas faibli, maintenant leur avance malgré quelques épisodes fiévreux.
Délicieux Harvey
Emmenée par un Blue dont la main est montée en température avec les minutes, l’escouade azuréenne a continué d’imposer son rythme et son agressivité, faisant fi des cinq fautes tombées au coeur du troisième quart (4740, 26e). Le public de l’AzurArena a même eu quelques gourmandises à se mettre sous la dent, comme une feinte de Tyler Harvey suivie d’un shoot en coin délicieux (59-49, 33e). Qu’il est vif, le bougre ! Mais par la suite, les Sharks se sont fait peur et la menace dijonnaise s’est accentuée (66-64, 36e), malgré l’apport intéressant d’Ali Traoré pour sa première. Heureusement qu’ils n’ont rien lâché, à l’image de leur présence aux rebonds (48 au total) et d’un dunk rageur de Paul Rigot. Ça n’a pas empêché une fin de match tendue, la flèche de l’égalisation dijonnaise échouant même pour un rien dans le money-time. « C’était trop
tard », a lucidement reconnu l’entraîneur dijonnais, Laurent Legname. Les Sharks ont tenu bon et continuent leur belle série à la maison.