Nice s’offre un bol d’air
Une deuxième victoire consécutive en L1 permet aux Aiglons de se replacer à une longueur du top 10. Une bouffée d’oxygène qui attend confirmation d’ici la trêve
Mission accomplie. Trois jours après son renversant succès à Toulouse (1-2), l’OGCN a enchaîné une seconde victoire de rang hier face à Metz (3-1). Six points en deux matchs qui ramènent les Aiglons au douzième rang de la Ligue 1. Ce n’est pas encore la panacée mais c’est une bouffée d’oxygène importante pour un collectif qui était barragiste au lendemain de la claque reçue à la maison contre Lyon (0-5), la semaine dernière. « Ça fait du bien dans les têtes, on a corrigé ce qu’il fallait », témoigne Arnaud Souquet. Dans la lignée du deuxième acte toulousain, les Niçois ont mis de l’impact dès les premiers duels pour prendre la possession du cuir (66%) et les commandes du match. A commencer par Tameze et Lees-Melou, associés à Mika Seri dans un 43-3 déjà tenté sur les bords de la Garonne, mais inédit par son trio offensif SaintMaximin-Balotelli-Plea. Un nouveau choix gagnant pour Lucien Favre puisque chaque membre de cette ligne de trois a marqué son but.
Saint-Maximin : « Un but dédié au staff médical »
Un festival amorcé par Plea (27’, 1-0), qui n’avait plus trouvé le chemin des filets français depuis la 5e journée, et conclu par SaintMaximin, qui a claqué son premier but en Ligue 1 après avoir soigné une cuisse meurtrie depuis le déplacement au Parc des Princes, fin octobre. « Je dédie mon but au staff médical, a lancé l’attaquant
de 20 ans en zone mixte. C’était ma première grosse blessure, c’est grâce à leur travail que j’ai pu être décisif à Toulouse (passeur décisif pour Srarfi) et ce soir. » L’ancien Monégasque n’a pas tout bien fait dans le démarquage et les transmissions, mais sa réalisation a décanté une fin de match toujours crispante pour une équipe qui ne parvient que trop rarement à défendre un seul but d’avance. « Il faut qu’on arrête de prendre des buts parce qu’on ne va pas toujours en marquer trois ou quatre par match », analyse Souquet. La tête de Nolan Roux et le culot d’une lanterne rouge qui n’a jamais fermé le jeu avaient quelque peu ramené le doute dans le vestiaire niçois à la pause et dans des tribunes désertées (16 383 spectateurs) qui laissaient tomber quelques sifflets. « On a encore tendance à trop reculer quand on marque, il faudrait qu’on soit peut-être un peu plus joueur pour tuer les matchs », pense Lees-Melou.
Une « Super Mario carte » pour joker
Mais peut-être encore plus
que l’an dernier, les Aiglons tiennent un atout de choc avec la « Super Mario carte ». Grâce à son premier coup franc direct sous le maillot azuréen, Balotelli a signé hier son douzième but sur ses 14 dernières titularisations. Sur les cinq derniers succès niçois en L1, Mario a claqué à chaque fois. « C’est pour ça qu’il est difficile de dissocier Plea de Balotelli, expliquait Lucien Favre à l’issue de la rencontre. Ils marquent des buts. Si on les sépare, on aurait moins de chances de marquer. » Le Gym n’avait plus marqué trois buts dans un match de L1 depuis le derby contre Monaco (4-0) de début septembre. Il est trop tôt pour parler de retour au premier plan mais Nice a retrouvé de la cohérence dans le 4-3-3, et du monde sur le banc à l’image d’un Srarfi encore auteur d’une entrée remuante. « Il vient gentillement mais sûrement, selon son coach. Les jeunes joueurs bossent et commencent à récolter les fruits de leur travail. » La majorité aura l’occasion de s’exprimer à Arnhem jeudi, au côté d’un Wylan Cyprien qui devrait profiter de ce match « pour du beurre » pour faire son retour. Derrière viendra un déplacement à Nantes, un cinquième du championnat qui n’est plus qu’à six points. « On n’était pas à notre place », a promis Allan SaintMaximin en référence à la 18e place occupée récemment par le Gym. Après la douce parenthèse européenne, viendra le temps de prouver que l’escouade de Lucien Favre est davantage taillée pour le top 10.