Du créatif au Saint-Jazz club vendredi
À21 h, vendredi, le public pourra découvrir le Sébastien Jarrousse quartet, composé de Pierre-Alain Goualch au piano, Matthieu Shazarenc à la batterie, Mauro Gargano à la contrebasse et Sébastien Jarrousse au saxophone soprano et ténor. Un quartet de quadras, amis de longue date, puisqu’ils faisaient déjà des sessions ensemble à la fin des années 1990. «Une rencontre amicale et musicale, il y a un truc chez les jazzmen, on est tellement passionnés par ce que l’on fait, que nous sommes connectés sur le même feeling musical, on est tout de suite très proches » dévoile le leader. Après un premier album sorti en 2012, ils viennent présenter le second au public de Saint-Jean : Old Fellow. Sébastien Jarrousse en a composé les musiques, comme dans ses quatre albums précédents. « J’ai toujours été passionné par l’écriture et l’arrangement », dit-il. Le musicien est d’ailleurs formateur dans des conservatoires de la petite couronne à Paris, et a écrit pour d’autres formations. Pourtant, il n’a rien contre les reprises : « J’aime beaucoup reprendre des standards, à ma manière ». Quand on lui demande ce qui l’inspire, ce ne sont pas des moments, mais des gens auxquels il pense : « Dans toute inspiration, il y a d’abord une source d’eau vive, déjà un autre compositeur qui nous donne envie de marcher dans ses pas, donc : Bob Brookmeyer, Maria Schneider, une femme incroyable ! ». Et des modèles musicaux, il en a plein, focalisant sur son instrument et les colosses qui l’ont précédé : « Mes mentors du saxophone sont, pour l’improvisation, pour la composition, parfois les deux ensemble: John Coltrane ». Mais il se dit aussi : «fan de Jerry Bergonzi et Tommy Smith, un Écossais. C’est presque une histoire d’amour, même si je suis hétéro. La grande classe ! Un genre James Bond qui défonce le saxophone, la composition, tout... » Sur son disque, il a invité Magic Malik, car il « aime bien les têtes chercheuses. C’est un chercheur de grand standing, de haute voltige pour le jazz et la musique improvisée ». Le Saint-Jazz festival ou Club, il ne connaissait pas, pour lui, «c’est une nouveauté, je trouve que le titre est superbe, c’est le pied de jouer dans un endroit pareil, ça sacralise le jazz et la musique improvisée et donc ça me plaît ».