Les Matinales reprennent leurs quartiers d’hiver
Au terme d’une (longue) trêve estivale – voire automnale – les Matinales de Cocteau ont repris, hier matin. Suivant une logique désormais bien connue (et appréciée) du public : des professeurs du Conservatoire de musique de Menton jouent au milieu des oeuvres du musée. Au lendemain du vernissage de la nouvelle exposition, en l’occurrence. «Nous sommes aujourd’hui dans Les mariés de la Tour Eiffel, dans Parade. Nous joignons une fois encore le musical au pictural. Pour que tous vos sens soient éveillés », souligne l’adjointe au maire en charge de la Culture, Martine Casério. Aux côtés de la responsable du musée, Françoise Leonelli, et du patron du Conservatoire, Paul-Emmanuel Thomas. Incarnant à eux deux le mélange des arts, si cher à Jean Cocteau. Au programme de ce grand retour : le tri’omantique. Composé du flûtiste Guillaume Daniel, de la pianiste Isabelle Sikora et de la violoncelliste Chloé Hervault. Impeccable trio qui interprétait pour l’occasion des oeuvres de Louise Farrenc – l’une des rares compositrices que la France ait connues – de Charles-Edouard Lefebvre et de Carl Maria Von Weber.
Prochain concert en février
Au premier rang, de nombreux enfants. Assis sur les coussins réalisés il y a un an par des élèves du collège Vento. Aux couleurs de Cocteau. « C’est simple, la culture à Menton, c’est du berceau au rocking-chair », s’esclaffe l’élue. Après que le flûtiste a lui-même ri de ce public, aussi jeune qu’attentif. « Nous jouons aujourd’hui une petite pièce prise en sandwich entre deux très longues. Je dis ça pour les enfants…», souriait-il. Preuve vivante que l’on peut apprécier le classique sans élitisme. Prochain rendez-vous le 4 février, à 11 h, avec le «Trio con brio». Composé de Laetitia Guillemet à la flûte, Sylvie Nardini-Favre au piano et Raphaël Patrix au trombone. Le 1er avril, le public retrouvera Chloé Hervault au violoncelle, ainsi qu’Isabelle Sikora, désormais à l’orgue. Elles seront accompagnées de Michel Geraud et Serge Sola au chant. Le 3 juin, place à l’accordéon et au saxophone avec Christiane Bonnay et Antonin Servière.