Monaco-Matin

« Ils étaient à l’époque dans la toute puissance »

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Me Frédéric Gascard, avocat grassois des parties civiles, défendra les intérêts de la famille Ludi tout au long du procès Lambin-Fornasari. Les proches de Robert Ludi serontils présents aux assises ? Les parents de Robert n’en ont pas la force. Ils sont toujours accablés. Florence, la soeur de la victime, sera là. Avec son courage et sa dignité. Elle était très proche de son frère. C’est elle qui l’a découvert tué dans sa voiture il y a quinze ans presque jour pour jour. Comment expliquer un procès aussi tardif ? Il y a d’abord eu deux non-lieux qui, à mon sens, n’étaient pas justifiés. On avait déjà suffisamme­nt d’éléments pour renvoyer Michel Lambin devant les assises dès la première instructio­n. Ceci dit, les enquêtes successive­s ont permis d’accumuler des charges supplément­aires contre les deux accusés. Le dossier, contrairem­ent à ce que disent certains, est loin d’être vide. Parlez-nous de Robert Ludi... C’était un homme sans histoire, sans ennemis, employé de la mairie d’Antibes, entraîneur de foot, pompier volontaire, sauveteur en mer… Un homme très attaché à sa famille qui mangeait tous les jours chez ses parents. Sa mort dans de telles conditions était inexplicab­le. Il était célibatair­e, sans enfant. Alors comme souvent, les enquêteurs ont cherché du côté de ses relations féminines. C’est ainsi qu’ils sont remontés sur Séverine L. et Emile Fornasari. Robert était ami avec Séverine et il l’avait recueillie alors qu’elle était menacée par Fornasari. C’était une simple relation amicale et en plus, ils ne se fréquentai­ent plus au moment de l’assassinat. Mais je pense qu’à l’époque, les accusés vivaient dans un monde parallèle. Ils étaient dans la toute puissance.

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(DR) Robert Ludi, un paisible employé à la mairie d’Antibes, a-t-il été victime d’un contrat ?

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