Un parcours jalonné de cadavres
Michel Lambin et Emile Fornasari, aujourd’hui coaccusés aux assises à Nice, sont de vieux amis. Quand Emile Fornasari s’échappe par hélicoptère de la prison de Draguignan en 2001 avec trois autres détenus, les évadés trouvent refuge chez Lambin à Caussols. L’Ajaccien Jean-Félix Leca et le Cannois Farid Errachdi y disparaîtront à jamais. La famille Leca est persuadée que Michel Lambin n’est pas étranger à leur disparition. Elle a fait appel du non-lieu qui a clos l’enquête. Abdelhamid Karmous, l’autre compagnon de cavale, connaît sans doute la vérité sur le destin funeste de Leca et Errachdi, mais il a fui en Tunisie. D’autres hommes qui ont croisé la route de Michel Lambin ont succombé à une mort violente. Mais le temps a fait son oeuvre et celui ou ceux qui les ont supprimés ne risquent plus les foudres de la justice. Les affaires sont prescrites. Il s’agit de :
Michel Tasselli, un truand cannois, le 21 janvier 1983 au Cannet.
l’Antibois Walter Barbay, le 23 décembre 1983, à Antibes.
Kamel Guendouz dit « Marcel », le 13 juillet 1983, entre Paris et Meaux.
Christian Lepage, ex-codétenu de Lambin, le 18 octobre 1983, à Champigny-surMarne. Jean-Jacques Villey, ami du précédent, le 29 octobre 1983, en région parisienne. Par ailleurs Lambin, alors défendu par Me Verges, a été acquitté en 1986 à Paris pour le meurtre de Christian Salmon en 1984. La victime avait eu le temps de le désigner dans l’ambulance avant de succomber. À ce jour, Michel Lambin n’a qu’une affaire criminelle sur son casier judiciaire : celle de l’Antibois Jean-Yves Guerrée, 37 ans, abattu en 2004. Lambin avait écopé de vingt ans en première instance à Nice. Peine ramenée à 18 ans à Aix-en-Provence, alors qu’il était défendu par Me Eric Dupond-Moretti.