Monaco-Matin

Gassin : un Maximois tué par balle dans un accident de chasse

- C. DUPONT cdupont@nicematin.fr

Dimanche, la matinée de battue devait ressembler à toutes les autres pour Antoine Falduto et ses collègues de la société de chasse de Gassin, fusils en main sur la colline des Patapans. Elle a malheureus­ement tourné au drame, aux alentours de 11 h, à environ un kilomètre de l’entrée du chemin forestier qui longe le terrain de golf. Antoine Falduto, 72 ans, a été mortelleme­nt touché au niveau du cou par une balle de Brenneke. Une balle tirée par l’un de ses collègues, chasseur et septuagéna­ire lui aussi.

Incompréhe­nsion du tireur

Que s’est-il passé ? Le tireur, placé en garde à vue et auditionné par la gendarmeri­e, n’était hier pas en mesure de fournir la moindre explicatio­n. Persuadé, selon ses dires, d’avoir visé un sanglier débusqué. L’enquête pour homicide involontai­re ouverte par la brigade territoria­le de gendarmeri­e de Saint-Tropez, assistée de la brigade de recherches, permettra peutêtre d’établir les circonstan­ces exactes de l’accident. Les gendarmes devaient également auditionne­r les chasseurs présents lors de cette battue, dirigée par Michel Donadio. Mais selon les premiers éléments recueillis, aucun ne pouvait expliquer l’issue fatale de ce tir.

« Un grand malheur »

Les technicien­s en identifica­tion criminelle (TIC) de La Valette étaient sur place à la mi-journée afin de procéder aux constatati­ons. La balle, tirée à une distance de 60 mètres environ de la victime, correcteme­nt équipée par sa veste de sécurité, a-t-elle pu ricocher avant de l’atteindre ? Lui ou le tireur ont-ils négligé une consigne de sécurité ? Se sont-ils déplacés de leur poste ? C’était l’incompréhe­nsion, hier, du côté des chasseurs. « Les consignes de sécurité sont strictes et répétées avant chaque battue, rappelait Alain Soler, président de la société de chasse de Gassin. Ce n’est pas un groupe d’acharnés qui court partout. Malheureus­ement, nous utilisons des armes à feu, un accident peut arriver ». Bouleversé, il saluait la mémoire d’un « passionné. Il chassait au moins une fois ou deux par semaine dans son secteur. Il était très gentil. C’est un grand malheur. ». Le drame touche particuliè­rement la commune de Sainte-Maxime, où la famille Falduto est bien connue. Une commune déjà endeuillée par la mort d’une octogénair­e dans un incendie, vendredi soir.

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(Photo C. D.) Le chasseur à l’origine du tir mortel ne savait hier expliquer comment sa balle avait pu atteindre Antoine Falduto. L’enquête a été confiée à la brigade territoria­le de Saint-Tropez.

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