Comment les algues d’Inalve vont nourrir le monde
À la une La startup niçoise Inalve propose de substituer la farine de micro-algues à celle de poissons pour nourrir les animaux et donc les hommes. Un produit naturel, renouvelable
L’idée
En , il y aura , Mds d’habitants sur Terre. Comment répondre à leurs besoins alimentaires en sachant que les protéines végétales et farines de poissons qui sont la base de l’alimentation animale manqueront dès ? Christophe Vasseur et Hubert Bonnefond, deux chercheurs en biotechnologies et micro-algues, ont remplacé la farine de poissons par une de micro-algues, des algues microscopiques présentes dans l’eau douce ou salée. Inalve est née à Nice en avril .
Le défi
Il a fallu trouver, parmi le million d’espèces différentes, une souche de micro-algue ayant les mêmes qualités nutritionnelles que la farine de poissons. Puis, en maîtriser la culture et l’industrialiser. Cet été, le prototype en laboratoire d’Inalve en a récolté kg.
L’objectif
La feuille de route est toute tracée. En , les deux dirigeants industrialiseront le procédé en produisant près de dix tonnes par an dans une ferme pilote de m. « Puis en , un démonstrateur en Paca en fournira cent tonnes par an. En , place à une ferme industrielle à même de fournir plus de tonnes. »
L’investissement
Inalve a été lauréate à deux reprises du Concours mondial de l’innovation . « En pour la phase d’amorçage et en septembre dernier pour la phase d’accompagnement. Nous avons reçu une aide de , M€ afin de finaliser notre pilote. » La startup hébergée au CEEI à Nice et suivie par l’incubateur Paca-Est va lever M€. « Nous sommes quatre et recruterons collaborateurs en . »
Le produit
Nourrir les animaux et donc les hommes en proposant une alternative renouvelable avec une empreinte écologique très faible : la microalgue pousse dans l’eau mais en consomme très peu. Elle n’a besoin que de soleil et de sels minéraux. En outre, elle nécessite fois moins d’espace que le soja ou colza utilisés pour les protéines végétales. En partenariat avec le CNRS, l’Inria, l’UPMC et Centrale Supelec, Inalve a développé au laboratoire océanographique de Villefranche un procédé de production de biofilm de micro-algues et une farine « sans antibiotiques, sans OGM, ni pesticides. Elle apporte des antioxydants et des immunostimulants forts qui améliorent le taux de survie des animaux qui l’ingéreront. »