Monaco-Matin

Prince Albert II: «J’ai eu mes périodes Johnny»

Dans un entretien accordé à Monaco-Matin, le souverain témoigne de la tristesse Monaco et confie avoir noué avec l’idole des jeunes, au fil des années, « quelques ressentie à liens d’amitié »

- PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAULT COHEN acohen@monacomati­n.mc

Johnny Hallyday était un habitué de la Principaut­é. Il aimait tellement s’y produire que, à ce jour, il reste l’artiste à afficher le plus grand nombre de concerts au Sporting d’été. Il est monté très exactement 32 fois sur cette scène mythique des étés azuréens. Cette statistiqu­e, le prince Albert II de Monaco l’ignorait. «Mais ça ne m’étonne pas », confie-t-il dans cet entretien accordé hier à Monaco-Matin. Le souverain raconte ici ses souvenirs avec Johnny Hallyday et témoigne de la tristesse de la Principaut­é, depuis hier matin et l’annonce de la disparitio­n du prince du rock’n’roll.

Comment avez-vous réagi à l’annonce de la mort de Johnny Hallyday? Nous sommes tous attristés par la nouvelle de sa disparitio­n, qui intervient au lendemain d’une autre disparitio­n tragique, celle de Jean d’Ormesson. Dans deux registres différents, ces deux décès sont une grande perte pour la culture française.

Vous connaissie­z bien Johnny ? Je l’ai rencontré à plusieurs reprises, à Paris et à Monaco quand il venait pour l’un de ses nombreux concerts. Nous nous sommes également vus à l’occasion de l’union de son fils David avec la fille de Michel Pastor. Nous avons ainsi noué, au fil des années, quelques liens d’amitié, même si nos rencontres étaient espacées. Nous avons partagé des moments très sympathiqu­es.

Que conservez-vous de lui ? Johnny Hallyday était un grand artiste, mais également un personnage incontourn­able de ces dernières décennies. Il a marqué l’histoire de la musique et de la culture contempora­ine en France et dans les pays francophon­es. D’ailleurs, il reste l’artiste qui s’est le plus produit au Sporting, avec  shows au compteur… Je l’ignorais. Mais ça ne m’étonne pas. Johnny aimait venir en Principaut­é. Il avait à Monaco et dans la région, comme partout ailleurs, beaucoup de fidèles admirateur­s. Pour toutes les génération­s, il est l’artiste qui représente une certaine idée du rock à la française. Johnny fait partie de notre quotidien, des moments agréables et festifs de notre vie. Lui plus que tout autre, c’est un artiste transgénér­ationnel.

L’avez-vous beaucoup écouté ? Oui. J’ai eu mes périodes Johnny. Je n’ai pas constammen­t écouté sa musique mais j’y revenais souvent. On revient toujours vers lui. Ses succès sont tellement intemporel­s…

Une chanson de Johnny Il y a eu tellement de succès… « Quelque chose de Tennessee », sans doute. J’aimais bien aussi ses premiers tubes, comme « L’idole des jeunes ». Il y a « Marie », aussi, plus récemment.

Avez-vous reçu Johnny Hallyday au Palais princier ? Je l’ai invité mais à chaque fois il était pris, ou il devait repartir. En revanche, il m’a invité à son domicile parisien, il y a quelques années, à l’occasion d’un déjeuner.

Vous l’avez aussi accueilli dans la loge princière, en , lors d’un Open de tennis de Monte-Carlo… C’est vrai. Johnny appréciait l’ambiance des grands événements, y compris sportifs.

Serez-vous présent à ses obsèques ? Je ne sais pas encore. Je vais tout faire pour. Mais si je suis retenu et ne peux venir personnell­ement, j’enverrai un message de condoléanc­es et des fleurs. Vous savez, la disparitio­n de Johnny Hallyday a été également ressentie avec tristesse en Principaut­é.

Des liens d’amitié avec Johnny ”

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(Photo Patrick Blanchard) Avec le prince Albert II dans la loge princière de l’Open de tennis de Monte-Carlo, en . que vous affectionn­ez tout particuliè­rement ?

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