Wauquiez: «De droite et fier d’être de droite»
Avant la conclusion de sa campagne, ce soir dans sa région Rhône Alpes, Laurent Wauquiez, le candidat favori à la présidence des Républicains, s’est arrêté hier au Palais Neptune de Toulon
Il a voulu finir son « tour de France » par le Var, un département qui lui a apporté un soutien « quasi total » dans cette campagne pour la présidence de Les Républicains. Les rangs clairsemés de l’amphithéâtre du Palais Neptune hier soir, à Toulon, n’ont en rien entamé la détermination de Laurent Wauquiez à redonner à LR la place qui lui est due sur l’échiquier politique : celle du premier parti d’opposition, dans la reconquête du pouvoir. Pour parvenir à « rebâtir la maison des Républicains », le candidat à la présidence de LR s’est attaché à convaincre les militants appelés à voter dimanche. Et pour y parvenir c’est l’homme bâti par les territoires qui s’est adressé... à la fierté d’être français. Pour cela, Laurent Wauquiez porte l’étendard d’une droite « de droite » assumée : « Nous sommes de droite, et nous sommes fiers d’être de droite. » Il veut parler à ces électeurs qui se sont perdus dans le vote frontiste mais infirme toute alliance avec Marine Le Pen… Il truffe son discours d’exemples puisés dans les territoires pour détailler les axes de sa (future) politique. Des lignes directrices, entendues pendant la primaire dans la bouche de Sarkozy et Fillon, seules capables de faire face à la politique d’Emmanuel Macon. Exemple avec la lutte contre l’intégrisme islamique. Il s’élève contre un nouvel « élargissement de l’Europe tant qu’elle n’aura pas la tête à l’endroit ». Et il prévient : « Nous porterons la voix des Républicains aux Européennes »...
Le parti des classes moyennes
Il veut aussi imposer Les Républicains comme le parti des classes moyennes, «la majorité silencieuse (...), les classes moyennes dans lesquelles dès qu’on travaille on perd toutes les aides de la République (...) toujours bonnes pour tout payer mais qui n’ont jamais droit à rien… » Enfin, Laurent Wauquiez veut porter la voix d’une France fière d’elle, de ses valeurs. De ses fondements historiques dont « l’intégration républicaine » qui, pour lui, n’existe plus : « À chaque fois que la France s’excuse, c’est son histoire qu’elle bafoue. » Avec Les Républicains, Laurent Wauquiez veut porter la fierté de son pays. « La France c’est Stendhal et Pagnol (...), c’est Jean d’Ormesson et Johnny Hallyday (..), c’est la laïcité dans nos communes et les clochers dans nos villages (...). Il faut à nouveau transmettre l’amour de la France à nos enfants. » L’héritier de Sarkozy et de Fillon dans le texte doit désormais imposer sa différence : celle d’un homme politique construit par les territoires, attentif à leurs expressions. Si le discours ne change pas, c’est donc sur la méthode qu’il faudra juger Laurent Wauquiez, dont l’élection à la tête des Républicains semble assurée, dès le premier tour.