En comme en ...
Comment ne pas rapprocher ces deux derniers jours durant lesquels la France a perdu son Académicien le plus populaire et son chanteur bien aimé des et octobre lorsque disparurent coup sur coup la Môme Edith Piaf puis le poète Jean Cocteau ? Avec la même rivalité posthume entre littérature et chanson. En comme en , c’est le showbiz qui l’a emporté sur l’Académie. Mais les écrivains n’ont pas à se plaindre car point n’était besoin de s’être plongé dans leurs oeuvres complètes pour être fasciné par des personnages aussi pittoresques que Jean Cocteau et Jean d’Ormesson. J’ai davantage observé Johnny au début de sa carrière et Jean d’O à la fin de son existence. D’abord, en assistant au mariage de Johnny et de Sylvie à Loconville ; plus tard, en les accompagnant à Rio pour les présenter dans RTL Non-Stop. Ensemble, nous avons visité les luxueuses plages de Copacabana et les misérables cabanons des favellas. Par la suite, j’ai eu avec Johnny des conversations qui m’ont fait apprécier l’intelligence d’un rocker que les humoristes s’obstinaient à présenter comme un nigaud. Grâce à Jean d’Ormesson, je me suis avisé qu’on pouvait être publié de son vivant dans la Pléiade et ne pas être indifférent à la drôlerie. Je ne relierai jamais ses livres sans penser avec gratitude et émotion au déjeuner tête-à-tête qu’il m’accorda entre une intervention chirurgicale et un
tournage de film, tous deux réussis.