La comédie musicale comme école de la vie
Les Ballets de Monte-Carlo présentent un spectacle, aujourd’hui au Grimaldi Forum, monté avec des élèves et enseignants de Monaco et des Alpes-Maritimes, et qui a nécessité 16 mois de travail
Pendant seize mois, enseignants et élèves monégasques et azuréens ont préparé une comédie musicale avec l’aide des Ballets de Monte-Carlo.
Dans la salle PrincePierre du Grimadli Forum, on devine que derrière le rideau, il y a une certaine agitation. C’est qu’on s’apprête à donner la répétition générale. Lorsque le rideau se lève, on découvre les enfants, qui seront bientôt rejoints par leurs enseignants. Ils sont là pour raconter l’histoire d’un jeune garçon. Il a perdu sa grand-mère. Son père lui explique qu’elle est partie au pays du temps suspendu. Décidé à la revoir une dernière fois, il part à sa recherche. Et le père, à la recherche de son fils, dans ce pays où l’on peut vivre et revivre à l’infini les moments de son enfance. Mais pour y rentrer, il faut avoir gardé un coeur d’enfant. Une belle histoire, parfois impénétrable, mais qui a visiblement imprégné les artistes, jeunes et moins jeunes. Monté à l’initiative des Ballets
de Monte-Carlo, en partenariat avec la direction de l’Éducation nationale et
l’inspection académique, ce projet s’intitule « ChoréVoix ». Une allusion à peine
voilée aux outils nécessaires à ce travail : le corps et la voix. Deux dimensions que les 53 enseignants et les 65 élèves ont travaillé pendant 16 mois. «La base du projet, c’est d’offrir une formation aux profs suffisamment pointue pour qu’ils puissent l’utiliser en classe », explique Dominique Dreyfus, responsable de la cellule éducative des Ballets de Monte-Carlo.
« La seule chose qui compte, c’est d’oser»
Alors, les enseignants viennent se former, et transmettre aux enfants. Un enseignement qui fait ricochet, et qui enrichit leur vie : «Ils réutilisent dans toutes les matières ce qu’ils ont appris dans la concentration, dans la tenue », confie une enseignante. Une autre est formelle : « Ils ont énormément gagné en confiance en eux. Ils se tiennent droit, ils s’affirment. Ce qui est important, c’est qu’on travaille sur un projet où ils sont en réussite. À l’école, ils ne sont pas toujours en réussite, mais là, la seule chose qui compte, c’est d’oser. »