L’élection du député LREM Cédric Roussel validée hier
Les neuf députés azuréens élus en juin peuvent désormais tous dormir sur leurs deux oreilles. Le dernier qui se trouvait encore sur un siège éjectable, le marcheur niçois Cédric Roussel, a été rassuré hier. Le Conseil constitutionnel a, en effet, rejeté le recours qui le menaçait. Ce recours avait été déposé par Rudy Salles, inamovible député UDI depuis 1988, éliminé cette fois dès le premier tour dans la 3e circonscription, qui englobe le centre de Nice et ses banlieues Est. Paradoxalement, ses réserves, pour l’essentiel, ne concernaient pas directement Cédric Roussel mais le frontiste Philippe Vardon, finaliste malheureux de l’élection. Rudy Salles estimait que la qualification de ce dernier à son détriment, pour trois cents voix d’écart à peine à l’issue du premier tour, avait été facilitée par la conjonction de plusieurs irrégularités.
Arguments écartés
Les sages de la rue de Montpensier en ont jugé autrement et ont écarté, les uns après les autres, les arguments avancés par le député sortant. Que ce soit l’utilisation par Philippe Vardon de panneaux dévolus au candidat du PCD, Didier Asin, qui s’était retiré à son profit, les tweets perçus comme « menaçants » par Rudy Salles, ou encore la mention «fondateur de Les Républicains » qui figurait sur les bulletins de vote du candidat divers droite Stanislas Andre, mention qui pouvait prêter à confusion et lui avait porté préjudice, plaidait le requérant. Le Conseil constitutionnel a estimé que rien de tout cela n’était de nature à «altérer la sincérité du scrutin ». Au second tour, Cédric Roussel l’avait emporté le 18 juin avec 60,84 % des voix, contre 39,16 % pour Philippe Vardon.