Monaco-Matin

Le ski à Auron, c’est tout schuss dès aujourd’hui !

La station ouvre ses trois domaines grâce à la neige de culture. Deux sculptures du carnavalie­r Pignataro attendent les skieurs en haut des pistes, ainsi que le célèbre hashtag «I Love Nice»

- S. G. sgasiglia@nicematin.fr

Quelque 500 000 m3 de neige de culture attendent les skieurs et les surfeurs sur les trois domaines skiables d’Auron. C’est parti pour une nouvelle saison de glisse. Une ouverture rendue possible grâce à l’or blanc artificiel. Et seulement grâce à lui. Une bénédictio­n pour Colette Fabron, le maire de Saint-Etienne-deTinée - Auron : « En 1981, c’était la première année où il n’avait pas neigé du tout et Auron avait eu son premier canon à neige. L’un des premiers de France. Si on peut ouvrir Haute-Plane, Las Donnas et Demandols, c’est grâce à Christian Estrosi car nous avons une formidable usine à neige. » Une usine qui permet, trois saisons sur dix, de pallier le manque de neige naturelle et ouvrir quels que soient les aléas météos début décembre. En 15 ans, plus de 26 millions d’euros ont été investis sur l’enneigemen­t artificiel. Soixante millions pour l’aménagemen­t et les remontées mécaniques. Et sur les trois stations Nice Côte d’Azur, Auron, Isola 2 000 et Saint-Dalmas-leSelvage, ce sont plus de 165 millions d’euros qui ont été injectés lors de cette même période. « Les premières années, on s’est endettés, c’était nécessaire », explique Christian Estrosi. Il faut dire qu’Auron était au bord de la faillite… «Mais depuis 5 ans environ, les investisse­ments sont raisonnés, capables de générer du financemen­t. Maintenant, nous sommes bénéficiai­res », ajoute le maire de Nice, blouson « école de ski français», et sourire accroché aux lunettes de soleil. Il est dans son élément. Et aux grincheux qui pourraient trouver les montants investis exorbitant­s, Christian Estrosi rétorque : « C’est aussi toute une vie que l’on a sauvée. Sans ses investisse­ments, croyez-vous qu’il y aurait encore, ici, un collège, un hôpital, des écoles, La Poste, la gendarmeri­e ?» . « Non», jure-t-il, adoubé du regard par Colette Fabron et son homologue de Saint-Dalmas-le-Selvage, Jean-Pierre Issautier.

Une neige dont la qualité peut se régler

Et si aujourd’hui, ski et surf se feront en pleine insoucianc­e et en total plaisir, c’est parce que des hommes travaillen­t d’arrache-pied dès les premiers froids pour que cette neige de culture soit au rendez-vous pour l’ouverture. Dans l’une des salles des machines de la station, Serge Ferreri, responsabl­e des investisse­ments de la société d’économie mixte, explique la complexité d’un système au cordeau qui, selon lui, «n’engendre aucune pollution». «La neige de culture, c’est seulement de l’eau et de l’air sans aucun adjuvant. Il faut 1 m3 d’eau pour faire 2 m3 de neige». Une neige dont la qualité peut se régler. « Pour réaliser la sous-couche, la base, on produit une neige de qualité 5 moyenne. Ensuite seulement on lance la neige de qualité 0, c’est de la poudreuse», raconte-t-il encore, le nez sur son écran de contrôle. Cette année, les skieurs auront la surprise de retrouver un peu de Nice en haut de leurs pistes préférées. De sacrés emblèmes. Au Dôme, tout d’abord, le hashtag «I Love Nice» a trouvé ses quartiers d’hiver. A Haute-Plane, c’est un Négresco en résine qui attend les fans de glisse. Enfin, un aigle majestueux au sommet du Blainon… deux sculptures du talentueux carnavalie­r, Cédric Pignataro. Avec un bonus tout le week-end. Le forfait à 20 par jour pour tous. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.

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(DR) Christian Estrosi et Colette Fabron, le maire de Saint-Etienne-de-Tinée - Auron, sont venus, hier, vérifier si tout était prêt pour le lancement de la saison aujourd’hui.

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