Monaco-Matin

« Je suis un enfant du Ray »

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Votre rencontre avec le football ? Elle remonte à mon enfance. C’est mon père qui m’a éveillé au football. On parlait toujours de foot à la maison. Pour mon père, parler de foot c’était nous dire qu’il nous aimait. Il séparait le monde en deux catégories : ceux qui connaissai­ent le foot. Et les autres, ceux qui ne le connaissai­ent pas, ceux qui ne le comprenaie­nt pas. Petit, il m’avait inscrit à l’US Villefranc­he. La grande figure du club, c’était Antoine Bonifaci. Un surdoué qui a joué au Gym avant de partir en Italie. Mon père me parlait sans cesse de lui.

Une passion familiale... On aimait le jeu. Les joueurs. Les beaux gestes. L’esthétisme. J’ai deux frères aînés. Un jour, Jean-Luc qui, aujourd’hui, est médecin à Villefranc­he m’a offert un cahier. J’avais  ans. Il m’a dit : ‘’Tu vas raconter la saison de l’OGC Nice.’’ Ce que j’ai fait. Il avait vu que chez moi, le foot et le Gym, c’était sérieux.

C’était le Gym de quelle saison ? -. L’équipe ? Aubour, Rodzik, Isnard, Cauvin, Serrus, Segara, Santos, Giner, Serra, Loubet, Barrionuev­o. Entraîneur : Pancho Gonzalez. On avait fini

J’allais à tous les matchs, je découpais les articles de Nice-Matin, ceux de l’Equipe. Je notais les joueurs. A  ans, j’avais trouvé ma voie : le foot et le journalism­e. Deux passions qui ne m’ont jamais quitté.

Votre père vous amenait au stade ? Il n’avait pas le temps. Mon père avait une épicerie au Col de Villefranc­he. C’était un bourreau de travail. C’est Oreste qui m’accompagna­it à l’USV quand je jouais. Et Louis qui, lui, m’amenait au Ray et au Louis-II.

Ah, vous alliez aussi à Monaco ? J’étais fasciné par le vieux Louis-II. Nous étions assis sous le tableau d’affichage. Face au zoo. Inoubliabl­e ! Monaco avait une équipe et un football magnifique­s : Douis, Théo, Biancheri, Hidalgo... J’avais un amour fou pour le Gym et une tendresse particuliè­re pour l’ASM. Je n’ai jamais été de ceux qui détestent Monaco parce qu’ils sont supporters de Nice. Je déteste d’autres clubs... Ma mobylette y allait toute seule. Elle connaissai­t le chemin par coeur. Entre  et , je ne crois pas avoir raté un match. Même quand il tombait des cordes. Je prenais mon ticket au guichet. Ce guichet était minuscule et plongé dans le noir. On ne voyait qu’une main sortir pour donner le billet. Ça m’impression­nait. Là je rentrais dans mon match... J’allais aux Populaires. Les Présidenti­elles, ça m’était interdit. C’était pour les milliardai­res (rires...). Le stade, le Gym, la passion : aujourd’hui, c’est mon neveu, JeanBaptis­te, qui perpétue la tradition. Je ne loupe pas un PSG-Nice. Et chaque fois que le Gym gagne à Paris, c’est pour moi le sommet de la jouissance.

Vous suivez toujours l’OGC Nice ? Pas à pas. Point après point. Cet été, on s’est trop dépouillé. Moi, j’aurais gardé Paul Baysse. Ces derniers temps, j’ai eu bobo. Mais là, ça va mieux. On n’est pas mort ! Jamais. Je suis un enfant du Ray. Est-ce que je verrais l’Allianz ? Je ne sais pas... Tu sais, un jour, Dominique Rocheteau m’a dit que le stade qu’il craignait le plus, c’était le Ray. Et que Bjekovic est le plus bel avant-centre qu’il ait affronté. J’en aurais pleuré.

 ?? Nurenberg Loubet Bonifaci Eriksson Amalfi Ricort Chorda Isnard Serrus Rodzik Amitrano ?? Parlez-nous du Ray... Aujourd’hui, vous allez voir le Gym au Parc des Princes ? Vous avez vu un match à l’Allianz Riviera ? Vous avez un Panthéon impression­nant. Mais qui est le numéro un de la liste ? Le reste du podium ? Platini ou Zidane ? Votre...
Nurenberg Loubet Bonifaci Eriksson Amalfi Ricort Chorda Isnard Serrus Rodzik Amitrano Parlez-nous du Ray... Aujourd’hui, vous allez voir le Gym au Parc des Princes ? Vous avez vu un match à l’Allianz Riviera ? Vous avez un Panthéon impression­nant. Mais qui est le numéro un de la liste ? Le reste du podium ? Platini ou Zidane ? Votre...

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