Monaco-Matin

Quelle émotion !

Des centaines de milliers de personnes réunies hier à Paris pour l’émouvant adieu à Johnny. L’émotion des anonymes, des proches, des amis. Les témoignage­s des Azuréens et des Varois qui ont tenu à participer à cet hommage populaire sans précédent.

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La gorge nouée de Jean Reno, le «Je t’aime » de Patrick Bruel, de l’émotion et des larmes : sa famille, ses amis ont dit adieu à Johnny Hallyday, hier, en l’église de la Madeleine, en union avec une immense foule de fans massés à l’extérieur. « Ce samedi de décembre est triste, mais il fallait que vous soyez là pour Johnny, car Johnny était là pour vous » ,a lancé le président Emmanuel Macron à la foule rassemblée devant l’édifice. Plusieurs centaines de milliers de personnes étaient venues des quatre coins de France à Paris pour cet immense « hommage populaire ». Le chanteur, décédé mercredi à 74 ans, était « une part de nousmêmes, une part de la France », a déclaré le chef de l’État, lors de son éloge funèbre à « l’idole des jeunes ». Il a fait acclamer le chanteur par tous ses admirateur­s devant l’église. Des « Johnny ! Johnny ! Johnny ! », clamés à pleins poumons par la foule, avaient marqué l’arrivée du cercueil, qui avait descendu en convoi les Champs-Élysées, escorté par quelque 700 bikers. Emmanuel Macron, qui était accompagné de son épouse Brigitte, a rendu hommage à Laeticia Hallyday et aux enfants du rocker, qui entouraien­t le cercueil blanc, les deux petites Joy et Jade, Laura Smet et David Hallyday.

Johnny “entre de Gaulle et Tintin”

« Entre dans la lumière, Johnny Hallyday, une lumière, un feu qui ne s’éteint jamais ! », a dit Mgr Benoist de Sinety, vicaire général du diocèse de Paris, dans son homélie. Les proches de Johnny ont ensuite rappelé la mémoire de la star. « Il règne sur le podium des mythologie­s françaises entre de Gaulle et Tintin », a déclaré l’écrivain Daniel Rondeau, ajoutant que « Johnny n’oubliait jamais qu’il tenait sa couronne des faubourgs et des bas quartiers ». « Je t’ai aimé comme un grand frère (...) Tu vas faire le voyage avec Jean d’Ormesson, vous allez bien vous marrer », a plaisanté d’une voix cassée par l’émotion, Patrick Bruel, concluant son texte d’un « Je t’aime ». Jean Reno a déclamé un poème, L’escargot, qu’il a eu du mal à finir, la gorge nouée. Au premier rang était assise Laeticia, souvent en pleurs, entourée de ses deux fillettes, dont elle tenait la main. L’ex-femme de la star, Sylvie Vartan, son fils David Hallyday, son ancienne épouse Nathalie Baye et sa fille Laura Smet étaient également au premier rang, de l’autre côté de l’autel.

Un micro orphelin

De nombreux amis de Johnny étaient présents : « son frère » Eddy Mitchell, Marion Cotillard, Line Renaud, Jean Dujardin, Dick Rivers, Michel Drucker, Hélène Darroze, Sheila, Alain Souchon ou encore Claude Lelouch, qui a filmé avec son téléphone le rassemblem­ent devant le cercueil à son arrivée devant l’église. Côté politique, la ministre de la Culture Françoise Nyssen, Nicolas Sarkozy, qui a essuyé une larme juste avant la cérémonie, son épouse Carla Bruni, François Hollande et Julie Gayet, et le Premier ministre Edouard Philippe. Sur la scène installée sur les marches de l’église, les musiciens de Johnny ont joué en live, selon la volonté du défunt, entonnant plusieurs tubes repris en choeur par la foule, comme Le Pénitencie­r, Gabrielle, Ma gueule, Marie. Sur le podium, une guitare de Johnny trônait, devant un micro orphelin de la plus belle voix du rock français. Une photo de Johnny était accrochée à la façade de l’église et sur la grande roue de la Concorde. Le chanteur sera enterré lundi sur l’île antillaise de Saint-Barthélémy, où il possédait une propriété et qu’il aimait tant.

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