Monaco-Matin

Le cirque fêtera ses  ans sous le chapiteau

La 42e édition du festival internatio­nal – du 18 au 28 janvier – célébrera l’anniversai­re de la création de la discipline avec des numéros exceptionn­els présentés sur la piste aux étoiles

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

C’était à Londres en 1768. Un jeune écuyer des forces royales, qui vient de quitter son rang dans l’armée, choisi de présenter un spectacle en plein champ, à proximité du pont de Westminste­r, sur une piste circulaire de 13 mètres de diamètre. Voici comment Philip Astley donna naissance au cirque. «Il y présente des chevaux mais aussi des numéros de foire, des acrobates, des équilibris­tes, des jongleurs et des animaux », raconte le docteur Alain Frère, « ce qui compose encore aujourd’hui un véritable spectacle de cirque ». En 1783, Philip Astley arrive à Paris à l’invitation de la reine Marie-Antoinette pour présenter un spectacle. L’ère du cirque devient mondiale.

Du rock sur un cheval

C’est donc autour du 250e anniversai­re de la discipline que s’est construit la programmat­ion du 42e festival internatio­nal du cirque de Monte-Carlo, sous la présidence de la princesse Stéphanie. Parmi les numéros exceptionn­els annoncés cette année, l’impression­nant pas de deux de Josef Richter et Merrylu Cassely. En effet, le couple projette de danser un rock, sur le dos d’un cheval tournant autour de la piste. «C’est un numéro exceptionn­el », promet Urs Pilz, directeur artistique et vice-président du festival. Qui finit avec l’acrobate en équilibre sur la tête de son partenaire, luimême debout sur deux chevaux

tournant autour de la piste. Autre numéro attendu. Celui du trio Simet venu de Hongrie, passés maître dans l’art de l’équilibre également sur un immense sémaphore qui tutoie la coupole du chapiteau. La haute voltige, une valeur sûre qui fait toujours frissonner les spectateur­s sous le chapiteau.

Les animaux à l’honneur

Primeur également de cette

édition-anniversai­re, le plus grand carrousel d’animaux au monde sera réuni sous le chapiteau, avec notamment des girafes et des éléphants. Une façon d’honorer la pratique du cirque, mais aussi de contredire les voix qui s’élèvent contre l’apparition d’animaux dans des spectacles. « Comme dans chaque profession, il y a de bons et de mauvais exemples mais nous luttons pour que ceux qui travaillen­t bien puissent continuer de travailler dans

de bonnes conditions », complète Urs Pilz, qui espère la création d’une certificat­ion pour asseoir les bonnes pratiques dans ce domaine. Pour le reste, le 42e festival reprend les grandes lignes d’une édition classique. Avec quinze spectacles sous le chapiteau de Fontvieill­e, une après-midi « open doors », le 20 janvier, pour assister à des répétition­s commentées en présence des artistes. Et une répétition pédagogiqu­e aussi, le 25 janvier, à destinatio­n

de 800 élèves des classes de Monaco. De quoi nourrir de nouvelles passions pour les arts de la piste.

 ?? (Photo Jean-François Ottonello) ?? La troupe Trushin, venue de Moscou avec un impression­nant numéro de sauteurs à la bascule est repartie avec l’un des deux clowns d’or de la compétitio­n l’an dernier.
(Photo Jean-François Ottonello) La troupe Trushin, venue de Moscou avec un impression­nant numéro de sauteurs à la bascule est repartie avec l’un des deux clowns d’or de la compétitio­n l’an dernier.

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