Les Pyrénées-Orientales en deuil après la collision toujours inexpliquée
Décorations de Noël enlevées, drapeaux en berne, illuminations éteintes et un drame toujours inexpliqué : les Pyrénées-Orientales portaient le deuil, samedi, après la violente collision entre un autocar scolaire et un train régional qui a fait cinq morts à Millas parmi les jeunes passagers du bus. L’enquête s’est poursuivie deux jours après le drame, avec en toile de fond la controverse sur la position des barrières du passage à niveau où Alan, Loïc, Ophélia, Yonas, Diogo ont perdu la vie, à leur retour du collège.
Six enfants encore en état grave
Les éléments recueillis par les enquêteurs étaient toujours contradictoires : « Ilya des témoignages qui indiquent que la barrière était fermée et d’autres qui indiquent qu’elle était ouverte. On n’a pas terminé les investigations», a résumé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, après s’être rendu sur les lieux. Sur place, le bus a été enlevé et la motrice était en cours d’enlèvement. « La scène va être entièrement vidée de tous ses éléments », a-t-on appris de source proche de l’enquête. À Perpignan, un premier comité local d’aide aux victimes s’est tenu samedi à la préfecture des PyrénéesOrientales. « Nous entrons dans le temps du deuil », a déclaré le préfet, Philippe Vignes. «Il s’agit d’incarner la solidarité nationale et donner un visage humain », a renchéri le coordonnateur interministériel, Philippe Cèbe, nommé pour aider les familles «dans la durée ». Le drame, à l’approche des fêtes de fin d’année, a plongé la région dans la douleur. « C’est une catastrophe pour le village »,« le ciel nous est tombé sur la tête », a rapporté Robert Taillant, le maire de Saint-Féliu-d’Avall, d’où les 23 passagers du car étaient originaires. Sur les 18 enfants blessés, le pronostic vital de six restait engagé.