Monaco-Matin

« Quand il y a du talent »

- VINCENT MENICHINI

Didier, depuis quelques jours, vous vous entraînez avec la réserve de l’OGC Nice. Oui, j’ai commencé avec Bernard Cora (préparateu­r physique) pour le travail foncier. J’ai ensuite eu l’opportunit­é de faire une séance avec les pros grâce à Fred Gioria. C’était avec les joueurs qui n’avaient pas fait le déplacemen­t à Arnhem (Balotelli, Seri, Souquet, Lees-Melou...). Depuis quelques jours, je m’entraîne avec la réserve de Laurent Bonadei. J’aime transmettr­e, je parle avec les jeunes, c’est top !

Les sensations sont bonnes ? C’est sympa de retrouver une vie de groupe, le terrain. Mais j’ai apprécié aussi de prendre du recul sur le foot.

Six mois après la résiliatio­n de votre contrat avec le Betis Séville, vous êtes prêt pour un nouveau challenge ? Oui, ça y est. J’ai vraiment ressenti le besoin de couper car j’ai repris trop vite après mon opération des croisés. Cet été, j’ai eu des propositio­ns, mais ce n’était pas le bon moment. J’ai préféré bien me soigner et là, je suis prêt.

L’été dernier, il y a eu des contacts avec Amiens ? Oui, entre autres... J’ai eu trois, quatre touches concrètes, mais je n’ai pas donné suite.

Pourquoi avez-vous ressenti ce besoin de couper ? Il y a pas mal de paramètres qui sont entrés en compte. Tout d’abord, il fallait que je me soigne, que j’épargne mon corps. Ensuite, quand j’ai résilié avec le Betis, c’était la période des rentrées de classe. J’ai enfin pu profiter des enfants et j’ai eu du mal à décrocher. C’est tellement ressourçan­t. En gros, j’ai signé six mois au « FC Famille ». Je ne le regrette pas du tout. Mais là, ça y est je suis prêt à repartir au combat.

Pour combien d’années encore ? Un bon moment... Je ne me sens pas du tout fatigué, ni usé. J’ai raté pas mal de trucs ces dernières saisons et j’ai envie de rattraper ce temps perdu.

L’OGC Nice vous a tendu la main. Ce n’est pas anodin dans ce milieu... J’ai passé pas mal de temps, ici, certes, mais quand on part d’un club, on tourne rapidement les pages. A Nice, non ! Les anciens font partie de la famille, il y a de multiples attentions. Depuis que je m’entraîne, tout le monde est adorable. Bernard (Cora) prend de son temps, Fred (Gioria) m’appelle après chaque séance, sans oublier Julien Fournier, qui a donné son autorisati­on pour que je puisse m’entraîner, les intendants et les kinés.

Le club a beaucoup changé depuis votre départ... Oui et non. Quand je débarque au nouveau centre d’entraîneme­nt, tu comprends que tu as changé de monde. Mais lorsque je vois comment les gens se comportent avec moi, j’ai le sentiment de n’être jamais parti. L’atmosphère n’a pas changé, la mentalité non plus. Quand on voit ce stade, ce centre d’entraîneme­nt et les joueurs qui composent cet effectif, on voit bien que le club a grandi.

Un retour, c’est impossible ? Je ne dis pas non, mais je ne sais pas si ça les arrangera (rires).

Avez-vous des contacts en vue du prochain mercato ? Oui, oui, ça commence à bouger. Je n’ai pas de touche en France, mais à l’étranger. Je ne veux pas me précipiter et aller n’importe où. Honnêtemen­t, l’idéal serait de rester en France.

Le retour à l’Allianz Riviera, vous l’appréhende­z comment ? ) (mai ).

Le début de saison niçois ? Logiquemen­t un peu compliqué compte tenu des mouvements de l’intersaiso­n. A Toulouse, ça ne se joue à rien. Tu penses que c’est mort, mais au final ça repart. Quand il y a du talent dans une équipe, il ne faut pas s’affoler.

Le plus technique de vos coéquipier­s à Nice ? Kev’ (Anin). Oui, oui, metslui, il va être trop content de figurer dans cette catégorie. Son rêve, c’était de dribbler. Dès qu’il réussissai­t un beau geste, il en parlait pendant des semaines. Oui, on gagne - là-bas. Quel souvenir !

Le plus fou ? Mamadou Bagayoko, c’était quelque chose, mais on va dire Diacko Fofana. Lui, il est dur à aller chercher. Ce gamin avait des qualités incroyable­s. Physiqueme­nt, c’était une machine ! Du gâchis !

Qu’avez-vous pensé de la nomination de Julien Sablé, votre ancien coéquipier, à Saint-Etienne ? C’est arrivé vite. Il se retrouve au front, à la tête d’un club important de Ligue . Pour un jeune entraîneur, ce n’est pas évident, mais je lui souhaite de réussir.

Nice, c’est aussi René Marsiglia dont vous étiez très proche? Oui, j’y pense tous les jours. Quand je vois Fred (Gioria), c’est dur de ne pas voir René. Récemment, j’ai croisé Roger (Ricort) en voiture, je n’ai pas pu m’arrêter. En le voyant, j’ai vu René.

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(Photo AFP) Sa demi-volée à Toulouse, elle reste dans les mémoires.
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(Photo Frantz Bouton) Avant la réception de Bordeaux, Didier Digard sera mis à l’honneur. Normal, pendant plus de cinq ans, il a été l’un des hommes forts de l’OGC Nice. Sans club depuis la résiliatio­n de son contrat avec le Betis Séville en août dernier, il en a profité...

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