Imbattables ces Norvégiennes ?
Patronne incontestée du handball féminin, la Norvège est-elle imbattable en finale du Mondial, aujourd’hui à Hambourg ? Les Françaises répondent que non
La Norvège, ce petit pays scandinave d’à peine plus de 5 millions d’âmes exerce une domination tyrannique depuis une vingtaine d’années. Lors des 25 compétitions internationales disputées depuis 1997, il est monté 20 fois sur le podium, dont 12 sur la plus haute marche. « Si nous n’avons pas le plus beau palmarès du monde, c’est surtout parce qu’il y a cette équipe devant nous qui nous bat régulièrement », souligne le sélectionneur Olivier Krumbholz, qui jouera sa cinquième finale mondiale, dont deux perdues contre les « rouge et bleu » en 1999 et 2011. C’est justement en profitant d’une des rarissimes éclipses norvégiennes, en 2003, que la France avait réussi à décrocher son unique titre international. La force de la Norvège, championne du monde et d’Europe en titre, ne se voit pas que dans les chiffres mais aussi à l’oeil nu. «Je cherchais une comparaison pour quelqu’un qui débarquerait dans le handball et j’ai trouvé le Barça de Guardiola », dit la défenseuse Béatrice Edwige. « Dans le jeu de passes, les ballons sortent vite, à une touche de balle, tout est propre. La Norvège c’est ça. Or à l’époque de Guardiola, peu d’équipes battaient Après la Suède, Allison Pineau et les Bleues ont rendez-vous avec une autre équipe scandinave, mais d’un autre calibre.
le Barça ! », dit la Messine, qui aura un rôle essentiel à jouer pour gripper la mécanique scandinave.
« Il est temps de se lâcher »
Les motifs d’espoir existent. Les Norvégiennes ne sont pas invaincues dans ce tournoi, ayant perdu leur dernier
“Je
comprends maintenant que l’UCI gère cette affaire en respectant les règles et que Chris Froome ne bénéficie pas d’un traitement particulier”.
match de poule contre la Suède, l’équipe que la France a éliminée en demi-finale vendredi (24-22). Nul doute que cette rencontre aura été étudiée de près, même si la Norvège de ce jour devrait avoir un tout autre visage au vu de ses démonstrations en quarts contre la Russie (3417 !) et en demi-finale contre
les Pays-Bas (32-23), deux nations qui sont pourtant les médaillées d’or et de bronze des Jeux de Rio. Les Bleues ont certes perdu leur dernier grand match contre la Norvège, l’an passé en demi-finale de l’Euro (2016), mais l’écart n’était pas si grand. Elles menaient même de deux buts à la mi-temps avant de craquer dans les dix dernières minutes. « Cette fois, il faudra faire 60 minutes à bloc. Si on déraille ne seraitce que deux minutes, elles sont capables de nous mettre un +4. Il ne faut pas qu’on leur laisse créer leur jeu et tout ce qu’elles ont l’habitude de bien faire », explique Edwige. Une marge de progression existe chez les Bleues. Pour créer la surprise, il faudra plus que jamais faire «un grand match, or j’estime qu’on ne l’a pas encore fait », déclare l’entraîneur Olivier Krumbholz. «Il y a une grande richesse d’effectif et de potentiel, mais malheureusement, certaines, par manque d’expérience peut-être, ont encore du mal à exprimer toutes leurs qualités. Demain, il sera temps de se lâcher, de montrer qu’on a de la détente et du tir et qu’on a compris le jeu », dit-il, pensant peut-être à des joueuses comme Estelle Nzé-Minko et Gnionsiane Niombla, ou à la toute jeune Orlane Kanor.