Coup d’accélérateur des trois listes avant les fêtes
Union Monégasque veut une enquête sur la responsabilité politique du dossier Apolline
La période est respectée depuis le Moyen âge. Puis sanctuarisée depuis les débats houleux pour la constitution de la IIIe République en France en . Avec les fêtes de Noël, s’ouvre la trêve des confiseurs. Une période sur la fin de l’année où il est de bon aloi de mettre les querelles politiques en sourdine. Sur ce thème, les trois listes engagées pour les élections nationales s’accordent. Non sans un dernier tour de piste, orchestré hier. Conférence de presse pour les uns, réunions publiques pour les autres, il s’agissait de se faire entendre une dernière fois en . Jamais avare de déclarations coup de poing, le groupe Union Monégasque réunissait hier soir ses sympathisants à la Bodeguita, dans une ambiance de café du commerce, pour faire état de quelques-unes de leurs volontés s’ils sont élus. Parmi celles-ci, la demande d’ouvrir une commission d’enquête pour déterminer la responsabilité politique sur le dossier des Jardins d’Apolline. « Pour savoir où ça a dysfonctionné », plaide Jean-François Robillon.
« Pendant deux ans et demi, aucune décision politique n’a été prise. Une commission d’enquête : c’est la seule manière adulte de régler ça. Les remises à niveaux auraient coûté moins chères il y a deux ans et demi. Je ne demande pas que quelqu’un soit fusillé en place publique, mais savoir où ça n’a pas fonctionné. Sinon, demain on pourrait refaire les mêmes bêtises. Ce sera plus sain pour l’avenir .»
Démocratie adulte
Un propos que partage Jean-Louis Grinda qui déplore que, pour l’heure, « il n’y a pas les instruments démocratiques institutionnels qui permettraient d’avoir une commission d’enquête indépendante en Principauté. Il faudrait pourtant qu’on ait la possibilité, dans une démocratie adulte, d’avoir une commission de contrôle indépendante. Le prince le disait d’ailleurs dans une récente interview, il ne faut pas avoir peur de la vérité ». Dans un autre registre, les candidats ont rappelé hier soir leur volonté de voir se développer un fonds pour sécuriser les retraites de la fonction publique dans les années à venir. «On demande que l’État réfléchisse sur une manière de financer hors budget la retraite des fonctionnaires », lance JeanFrançois Robillon, « sans qu’en aucun cas on ne change la cotisation des fonctionnaires , complète JeanLouis Grinda. Ce que l’on veut, c’est que l’État “cotise” à son tour ».