137 000 images pédophiles dans son ordinateur !
Il était une nouvelle fois absent à l’audience, mardi, pour écouter la sanction infligée par le tribunal correctionnel. On peut le comprendre… Les juges ont condamné ce ressortissant italien à trois ans de prison ferme pour avoir importé, détenu, diffusé des images à caractère pornographique avec de très jeunes enfants, entre 2012 et 2015. Quelque 137 000 fichiers ont été retrouvés sur son ordinateur dans son appartement de la rue Grimaldi (voir MonacoMatin du vendredi 1er décembre). Il a été également délivré un mandat d’arrêt à son encontre.
Tendance prononcée à la pédophilie
Rappel des faits. Les policiers sont alertés en mai 2015 par un courrier d’Interpol. Il est question d’un échange de fichiers à caractère sexuel, de photos et vidéos de mineurs, par le biais d’un réseau « peer-to-peer ». Les enquêteurs pistent rapidement un certain « Alien_1819 »… Investigations et perquisitions les conduisent dans la cabine du bateau et au domicile d’un capitaine de navire. Outils informatiques
et disques durs sont saisis. L’officier de marine reconnaît les faits. À l’audience, le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle souligne la
lubricité du personnage qui, en plus de télécharger ces images, diffusait sur la Toile ses ébats avec sa compagne. Si l’expertise psychiatrique ne décèle aucune
pathologie, une tendance prononcée à la pédophile apparaît. Ce pervers, animé d’une propension à la double vie, avait été incarcéré le 13 juin 2015 et libéré le 8 octobre après le versement d’une caution de 30 000 €.
Images insoutenables
Des images de dégoût, insoutenables, des scènes de violences, de tortures et d’autres sévices sont montrées avec des enfants attachés, violés avec des objets dangereux ou avec des animaux. Certains bambins ont tout juste un an… Pour effacer le maximum de preuves, l’individu avait demandé à sa concubine de se débarrasser du matériel et de le cacher chez le glacier en bas de l’immeuble ! Elle préférera tout remettre à la police… Le procureur Alexia Brianti avait requis une peine d’un an de prison ferme avec mandat d’arrêt. Plus six mois supplémentaires si l’injonction de soins n’est pas respectée et 15 000 € de cautionnement. La défense misera sur l’évocation d’un névrotique, victime de pulsions et de visionnage de masse. Et rappellera qu’il y a un père de famille derrière ce dossier… Le tribunal multipliera par trois les réquisitions.