Monaco-Matin

La future maison diocésaine est sortie de terre

Six mois après la pose de la première pierre par le prince souverain, les murs du bâtiment sont terminés. Les services et activités du diocèse seront bientôt tous regroupés au 18, rue Bellevue

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Si nous voulons répondre aux défis que le monde moderne nous pose, il faut que l’Église prenne d’autres moyens », lance Monseigneu­r Bernard Barsi l’archevêque de Monaco. Des propos corroborés par Monseigneu­r Guillaume Paris, vicaire général du diocèse : «Avec les nouvelles technologi­es, nous sommes à une nouvelle étape de l’humanité. La tentation serait grande de nous replier sur nous-mêmes pour nous protéger. Au contraire, le pape François nous appelle à aller à la rencontre de nos contempora­ins. Cette maison se veut être l’instrument privilégié pour répondre à cette invitation.» Elle est donc là, sortie de terre, avec le gros oeuvre achevé. Et elle a déjà son L’archevêque de Monaco l’a voulue dès son arrivée en Principaut­é : « Nous étions très dispersés, nous n’avions pas de lieu où nous réunir pour les grandes rencontres. » Et voilà qu’elle est sur le point de naître. La gestation est bien avancée, Baptisé l’Agora, ce projet est aussi un défi financier : « Elle ne sera construite que grâce à des dons. Le défi ne sera relevé que si chacun apporte sa pierre à l’édifice », explique le diocèse. Alors, après l’opération « Une pierre = un soutien », diffusée dans les églises du diocèse, où les paroissien­s étaient invités à financer une pierre (une centaine de souscripti­ons a été enregistré­e), le diocèse lance une nouvelle opération de financemen­t participat­if. Installée sur le site internet Monaco Crowdfundi­ng, cette campagne vise à récolter 500 000 euros – même si le diocèse avoue avoir besoin de trois à quatre millions d’euros pour boucler le projet. Comme il est de coutume, ce type de financemen­t donne droit à des contrepart­ies. Dans sa volonté de modernisat­ion, le diocèse s’est adapté : il propose, en fonction du montant investi, un livre sur la cathédrale ou une invitation à dîner avec l’archevêque, une visite privée de la maison diocésaine… nom: Agora. Un terme emprunté au latin et qui désigne une place publique où l’on va à la rencontre de l’autre et où l’on débat. Car c’est précisémen­t son but : favoriser les rencontres, quelle que soit la religion des uns ou des autres. «Cette maison est la maison de tous», a rappelé Monseigneu­r Barsi. Pour cela, elle sera équipée de salles de réunion, d’une chapelle, d’une bibliothèq­ue et d’une salle de projection. Un projet qui enthousias­me vraiment l’archevêque: «L’emplacemen­t est idéal: nous sommes à quelques pas de la gare, du lycée François d’Assise Nicolas Barré, ou encore du Novotel. » L’ouverture est prévue courant 2018.

 ?? (Photos L.M.) ?? Dans le hall d’accueil de la maison, Monseigneu­r Barsi et les architecte­s se projettent. L’idée est parfaiteme­nt illustrée par le logo : c’est à chacun de devenir une pierre de cette maison.
(Photos L.M.) Dans le hall d’accueil de la maison, Monseigneu­r Barsi et les architecte­s se projettent. L’idée est parfaiteme­nt illustrée par le logo : c’est à chacun de devenir une pierre de cette maison.

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