Monaco finit bien l’année
Les Monégasques ont remporté un succès précieux contre Rennes (2-1) avant la trêve. Ils bouclent avec 41 points, une première partie de saison très convaincante en Ligue 1
Monaco a terminé l’année 2017 comme il l’avait commencée : par une victoire. En s’imposant face à Rennes 21, l’ASM boucle une première partie de saison très convaincante, à défaut d’être séduisante. Avec 41 points au compteur, elle est dauphin du PSG, à égalité avec Lyon. C’est un point de moins que l’an dernier, année du titre. Mais il faut s’en réjouir. L’échec en Ligue des champions n’a laissé finalement que peu de séquelles. Et depuis le retournement du score contre Troyes (17e journée, mené 0-2, Monaco l’emportait 3-2), cette équipe s’est forgée un vrai caractère. Une cohésion qui ne sautait pas aux yeux jusqu’à présent, n’en déplaise à Leonardo Jardim. Falcao évidemment a montré la voie en inscrivant dès la vingtième minute son 15e but en Ligue 1. Son vingt-cinquième de l’année en championnat ! En première période, Monaco a livré une prestation solide. Les joueurs de Jardim étaient appliqués et surtout déterminés. Si on mettait de côté le tir de Khazri dans le premier quart d’heure, qui découlait directement d’un ballon bêtement perdu au milieu, les Monégasques n’ont jamais tremblé. Baldé très remuant sur le côté a, certes, eu un peu de déchet dans le dernier geste, la dernière passe ; mais il a apporté des décalages intéressants qui font de lui une très bonne option dans le couloir droit (1’, 10’, 74’). Et puis ça s’est mis à roupiller. Il faut dire que les Bretons tendaient vraiment la joue. Une puissance hypnotique insoupçonnée. Sur une action anodine, Sidibé ramenait les joueurs de Lamouchi en concédant un penalty (59’). 1-1 à l’heure de jeu, c’était cher payé, mais c’est comme ça.
Forcer la décision
Le champion de France n’a plus la même marge que la saison dernière et s’il ne tue pas les matches, il s’expose à la fessée. La bourde qui ne pardonne pas. Mais l’état d’âme de cette équipe a réellement changé. D’abord en faisant entrer Carrillo, puis Ghezzal et Touré, Leonardo Jardim a vraiment voulu forcer la décision. Dans les dernières minutes, Monaco a cherché à l’emporter, quitte à tout perdre. Et il faut donc féliciter les joueurs qui, à l’approche de Noël et d’une trêve qui fait rêver les internationaux, n’ont pas flanché. N’ont pas abdiqué. Baldé, malchanceux, disons maladroit, a réussi à reprendre brillamment la passe la plus difficile qui lui avait été adressée (2-1, 81). Une délivrance et un soulagement. Celui de n’avoir pas trébuché. Le 4-2-3-1 posé par le coach portugais a permis aux Monégasques de contrôler globalement le jeu et de perturber entre les lignes les Rennais aspirés sur les côtés. Mais le manque de réalisme à la finition aurait pu coûter cher. C’est la leçon à retenir pour la phase retour. A cravacher dans les vingt dernières minutes, le groupe de Jardim va forcément laisser des plumes. Un groupe qui pourrait également subir un lifting avec le mercato d’hiver. L’occasion de peaufiner l’avenir (prêts de jeunes joueurs), encore et toujours… et pourquoi pas, bonifier le présent par un ou deux renforts.