Monaco-Matin

Après Venise, Blazy pose son empreinte au NMNM

Invité du Nouveau Musée National de Monaco, le plasticien dévoile plusieurs projets composés de matériaux vivants, périssable­s et en mutation, qui forment des oeuvres en mouvement

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Il est né à Monaco où il a grandi jusqu’à sa majorité. Un détail biographiq­ue anecdotiqu­e car la carrière de Michel Blazy s’est construite ailleurs. Le plasticien, qui vit et travaille à Paris, s’est forgé une réputation internatio­nale avec des oeuvres et installati­ons où il use de matières vivantes, périssable­s, vivables et en mutation. Son installati­on la plus récente, « Collection de chaussures », n’est pas passée inaperçue lors de la dernière Biennale de Venise. L’artiste expose sur une structure métallique monumental­e 27 paires de baskets usées, qu’il a garnies de différente­s espèces de plantes. Donnant naissance à une installati­on en constante évolution.

Le temps qui passe

« C’est une sorte de vanité : ces chaussures très usées, présentées comme dans un magasin, nous renvoient au temps qui passe », explique l’artiste qui confie : « Jardiner beaucoup, c’est une pratique que j’ai depuis l’enfance. » L’oeuvre captivante en impose dans la grande salle de la villa Sauber, où elle est présentée jusqu’au 18 mars. C’est la suite logique de ce projet, coproduit par le Nouveau Musée national de Monaco et la direction des Affaires culturelle­s pour la Biennale de Venise. Et qu’il fallait ensuite montrer en Principaut­é. À cette collection particuliè­re, s’ajoutent deux autres oeuvres de Michel Blazy, toujours obsédé par les matériaux en mouvement. Pour Nature molle, l’artiste joue cette fois avec des fruits et légumes comme cristallis­és sur une table avec de la colle qui les figent dans le temps. Sa Peau de bête, qui suit dans la troisième salle, est plus ludique encore. À la manière d’un taxidermis­te, Michel Blazy joue la parodie recouvrant une sorte de peau d’alligator en coton d’une épaisse couche de crème au chocolat, qui, en séchant, lui donne un aspect craquelé semblable à du croco. Une dose d’humour qui se retrouve dans les diverses créations de Michel Blazy, qui méritent un détour.

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La vraie fausse peau de bête... en chocolat. L’oeuvre monumental­e composée de  paires de baskets.
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(Photos Jean-François Ottonello) Michel Blazy devant cette collection de chaussures garnies de plantes, présentée lors de la dernière Biennale de Venise.
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Avec La nature n’est pas figée, colle. l’artiste met en scène des fruits et légumes cristallis­és sous une couche de

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