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Alors que le Village de Noël et le Casino de Monte-Carlo affichent complet depuis le Jour de l’An, les boutiques prennent le relais en proposant de gros rabais une semaine avant la France
Une semaine avant la France, les soldes ont débuté hier à Monaco. De gros rabais sont déjà proposés pour attirer des consommateurs de tous pays. L’occasion de surfer sur une forte fréquentation touristique.
Le premier jour de l’année a démarré en fanfare au Village de Noël, avec « plusieurs milliers de personnes » (selon la mairie) venues accueillir 2018. La fête étant organisée, rien de vraiment surprenant. Mais voilà, plus tard dans la journée, sous le soleil de ce tout premier aprèsmidi de janvier, il y avait toujours autant de monde. Si hier ils étaient un peu moins nombreux (certains ont sans doute repris le chemin du bureau), sur l’esplanade qui accueille le village, ça fourmillait quand même à l’heure du déjeuner. Famille avec poussettes, couples d’amoureux, et groupe multigénérationnels : la typologie est variée, mais personne n’est seul. C’est à plusieurs que l’on vient prolonger ici les fêtes de fin d’année, comme pour en conserver un peu la chaleur.
Les Italiens en renfort
Comme d’habitude en Principauté, si on tend l’oreille, on entend une joyeuse macédoine linguistique : du russe, de l’anglais, du roumain, une langue scandinave par ci par là, et puis de l’italien. Beaucoup d’Italiens. « La première semaine de janvier est traditionnellement une semaine de vacances en Italie. C’est une clientèle qui fait du bien », explique un commerçant du village de Noël. Particulièrement parce que la météo n’a pas été particulièrement clémente : « Entre les pluies
et le vent, ça a été difficile. Le 1er janvier, c’était noir de monde, et quand le vent s’est levé, il a emporté tous les clients avec lui en un rien de temps ! », détaille un autre exposant. «C’est bien qu’il y ait cette semaine en plus après Noël. Cela permet à la clientèle italienne de venir faire des achats », glisse cette commerçante. Et ça compense un mois de décembre plutôt moyen dans l’ensemble. Car ce ne sont pas seulement les
Italiens frontaliers qui viennent à Monaco début janvier.
Pas les mêmes que le reste de l’année
Ce serait même plutôt le contraire, d’après Camille, qui travaille aussi sur le marché et qui parle beaucoup avec ses clients : « Les frontaliers savent qu’il y a beaucoup de touristes à cette période, alors ils préfèrent éviter. Les Italiens qui sont là en ce moment viennent de Rome, de Naples,
de Bologne. Ils économisent parfois longtemps pour s’offrir quelques jours ici. » Et puisqu’ils ont économisé pour fêter le capo d’anno à la Monégasque, leur pouvoir d’achat s’en trouve augmenté. Un élément que tous les commerçants ont constaté : « Ils ne négocient pas comme sur le marché de Vintimille, ils achètent plus », dit l’un, « C’est important qu’on reste ouvert encore cette semaine pour bénéficier de ces clients », lance l’autre.
Une clientèle qui fréquente aussi le casino de Monte-Carlo. Au Réveillon, comme le soir du 1er janvier, la langue de Dante était couramment pratiquée dans la foule compacte venue goûter aux plaisirs infernaux.