La marche était trop haute
Les Niçois du NVB n’ont semblé, hier soir, qu’en de trop rares moments capables de faire déjouer une équipe de Tours qui, elle, n’a jamais réellement tremblé
Ce n’était pas gravé dans le marbre, mais tout comme... Si les Niçois avaient viré en tête au premier temps mort technique (8-7), l’efficacité au filet de Wounembaina, la capacité de ce diable d’Egleskalns à mettre sous pression la réception adverse, mais aussi la variété de solutions proposée à la passe par Hernan ont en effet très (trop) vite effrité les convictions du NVB. Qui, malgré une belle détermination, voyait Tours inexorablement s’éloigner au tableau d’affichage (11-17, puis 15-23). Face à une telle machine de guerre, la moindre imprécision se paye cash. Jaumel et ses potes n’ont pu que le constater, bien incapables qu’ils furent d’infléchir le cours des événements. « C’est dommage. Il y avait l’envie. Mais on n’a jamais pu pleinement se libérer » confessait après-match Mladen Kasic. La perte du premier set donnait en tout cas le ton d’un match que l’on craignait alors, non pas à sens unique, mais un brin trop déséquilibré… Le scénario du début de la deuxième manche semblait d’ailleurs valider l’hypothèse, avec une équipe d’Indre-et-Loire aussi sereine que maîtresse de son sujet.
Soupçon d’espoir
Les hommes du président Griguer tentaient bien, par instants, de mettre un peu de folie dans cette partie et de faire germer un début de doute dans les esprits. Mais, une fois encore, et malgré un comportement exemplaire sur le taraflex, les Niçois ne parvenaient finalement qu’à limiter les dégâts. Qu’à entretenir un soupçon d’espoir, rien de plus... Et, au bout du compte, devaient donc se résigner à de nouveau rendre les armes. « Ils ont été meilleurs que nous dans tous les domaines. On est resté comme coincés... » se lamentait encore leur coach... À 2 sets à rien, les données avaient de toute façon clairement changé. Ce n’était plus d’exploit dont pouvaient rêver les supporters azuréens, mais bel et bien de miracle, tant l’affaire semblait entendue… Alors, bien sûr, dans ce qui devait être le dernier acte de cette partie, Kolev et ses potes auront encore tout donné. Et même tenté de forcer leur destin, poussant leurs adversaires dans les cordes (11-6) jusqu’à parfois les faire un tantinet déjouer. Las, cela aura été bien insuffisant pour empêcher les Tourangeaux de mettre définitivement la pogne sur ce match. Reste malgré tout qu’en affichant le même état d’esprit, notamment face à Nantes, qui sera en visite vendredi prochain à Palmeira, ce NVB devrait très vite pouvoir regoûter aux joies de la victoire. « Mais autant ce soir, on n’avait rien à perdre et on s’est mis bien trop de pression, autant sur le prochain match, face à une équipe de notre niveau, il faudra pouvoir pleinement se libérer » conclut un Mladen Kasic qui, évidemment, avait espéré toute autre issue que ce bien sévère 3 à 0...