« Pas là pour un chrono ! »

La Ruthénoise revient à Nice trois ans après avoir remporté la course, quatre après son record de , en ’’’. Championne d’Europe de cross-country en  et vice-championne de France de la discipline l’an dernier, la réputation de l’athlète de  ans n’est plus à faire. C’est avec plaisir qu’elle prenait l’avion hier après-midi en provenance de Toulouse, pour fouler à nouveau le sol niçois. Sophie, dans quel état d’esprit êtes-vous pour votre retour ici ? Ce sera ma première course en . C’est l’occasion de participer à un événement particulier. Après ce qu’il s’est passé, c’est le retour de la vraie Prom’Classic. Une course que je connais mais dont je n’attends pas grandchose cette année, si ce n’est de rompre la monotonie de l’entraînement depuis mon retour de blessure.

Vous avez, malgré tout, l’habitude de briller à Nice, on imagine que vous n’êtes pas là pour faire de la figuration… Bien sûr que sur une ligne de départ, je ne vais pas me dire “je vais faire

e’’. Je suis là pour terminer sur la plus haute marche possible mais j’ai très peu d’entraînement et je ne maîtrise pas les concurrentes. D’un point de vue du chrono, je suis consciente que la météo ne sera pas propice (ndlr : des rafales à  km/h sont annoncées). Je ne battrai pas mon record ce dimanche.

Vous fixez-vous tout de même un objectif de temps ? Non. Je ferai du mieux que je peux, et c’est le conseil que j’aimerais donner à tous les coureurs. On se fixe trop souvent une barrière chrono. Pour ceux qui n’ont pas l’habitude, je leur souhaite de finir la course sans s’arrêter. L’essentiel est de faire de son mieux avec ses capacités du moment. C’est ce que je vais m’attacher à faire demain (ce matin).

Cette Prom’Classic vous tient à coeur ? Effectivement, il n’y a pas beaucoup de gros  km organisés en ce moment en France puis, ici, l’atmosphère est particulière. Nous sommes en hiver mais le cadre est agréable, particulier à ces villes du Sud. C’est une compétition qui ressource et, personnellement, je n’ai retrouvé cette ambiance nulle part ailleurs dans l’Hexagone.

Qu’est-ce qui vous attend pour le reste de la saison ? J’ai réalisé les minimas pour la qualification aux championnats du monde de semi-marathon, fin mars. J’ai également en ligne de mire le championnat de France de cross, où j’espère faire mieux que ma seconde place de l’an dernier. La course de ce dimanche permettra de me jauger, de savoir où j’en suis.