Les ambitions des maires du pourtour de Monaco
Aux côtés de son ami politique Eric Ciotti, le maire de Cap-d’Ail, Xavier Beck, a prononcé ses voeux. Un long discours, très politique, appuyé ensuite par le député des Alpes-Maritimes
Aux côtés de son ami politique Eric Ciotti, député de la 1re circonscription des Alpes-Maritimes (Les Républicains), Xavier Beck a présenté ses voeux au Château des Terrasses vendredi soir. Une longue prise de parole pour faire le bilan de l’année écoulée. « 2017 n’aura pas été un très grand millésime pour moi. » Le maire Les Républicains a longuement évoqué la politique d’Emmanuel Macron à laquelle il n’adhère pas, on le sait.
« Arrêtons de perdre des compétences»
« Pour les mairies, c’est le retour de la tutelle réintroduite perfidement car l’État va dire ce que l’on a droit et ce que l’on a pas le droit de faire. Il y a une arrogance parisienne. Que le gouvernement fasse des efforts ! La loi de finances montre une hausse des impôts, une augmentation de la dette, des emprunts et du déficit. Suppression de la taxe d’habitation pour tout le monde. C’est très bien. Mais je crains que
nous en subissions les conséquences financières. Laissez vivre les communes. Le décideur doit être sur place. Les pertes de compétences me font bondir. En matière de tourisme par exemple. Après les ports, les routes, les plages, nous risquons de perdre le tourisme. Je dis “stop”. On a été élu pour administrer. » Le maire se réjouit du soutien de la Métropole Nice Côte d’Azur en matière de
gestion de l’eau ou des transports. Il rappelle qu’elle a permis de financer le château des Terrasses à hauteur de 30 %. « L’intercommunalité peut être une très bonne chose. Mais pour la proximité, ça marche moins bien. Il est bon que les communes continuent de vivre. » Alors Xavier Beck se dit inquiet quant à l’avenir : « J’espère que la commune existera toujours et ne sera pas devenue une sub-délégation d’une grosse machine. »
euros de pénalité en
Des mots-choc pour défendre ses convictions politiques. Et le maire poursuit son « coup de gueule ». « Fin novembre, j’ai reçu un coup de téléphone de Gwenaëlle Chapuis. Et la nouvelle sous-préfète NiceMontagne de m’expliquer que les 25 communes qui n’ont pas atteint les 25 % de logements sociaux continueront à être sanctionnées comme le stipule la loi SRU. Nous allons donc devoir payer 103 000 euros en 2018, c’est-à-dire la même pénalité que des communes cinq à dix fois plus grandes. L’État n’a pas pris en compte la situation particulière de Cap-d’Ail. C’est un peu un coup de gueule. On en a assez d’être considéré comme les esclaves de la République. »