Monaco-Matin

Hommage aux victimes de Charlie et de l’Hyper Cacher

Trois ans après les attentats djihadiste­s contre l’hebdomadai­re Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, une cérémonie sobre s’est tenue hier en présence d’Emmanuel Macron

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Emmanuel Macron a rendu hier matin un hommage sobre, conforméme­nt au voeu des familles, aux victimes des attaques djihadiste­s contre l’hebdomadai­re Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher à Paris, trois ans après les attentats. «Face au pire, il y a trois ans, la France montrait qu’elle était forte car unie. N’oublions jamais que nous sommes une Nation qui se tient ensemble »,a tweeté le président de la République dans l’après-midi. Le chef de l’État était accompagné de son épouse Brigitte, de quatre membres du gouverneme­nt, Gérard Collomb (Intérieur), Nicole Belloubet (Justice), Françoise Nyssen (Culture) et Benjamin Griveaux (porte-parole), de la maire de Paris Anne Hidalgo ou encore de l’exPremier ministre Manuel Valls. Plusieurs membres de Charlie Hebdo participai­ent à la cérémonie, le directeur de la rédaction Riss, le rédacteur en chef Gérard Biard et la DRH Marika Bret.

Échange avec les familles des victimes

Emmanuel Macron est arrivé vers 11h devant les anciens locaux du journal satirique, rue Nicolas-Appert dans le XIe arrondisse­ment, où les frères Saïd et Chérif Kouachi avaient abattu 11 personnes le 7 janvier 2015. Parmi les victimes, premiers des 241 morts dans des attaques djihadiste­s en France en trois ans, des figures emblématiq­ues de Charlie, comme son directeur et dessinateu­r Charb, les caricaturi­stes Cabu, Wolinksi, Honoré, Tignous et l’économiste Bernard Maris. Après la lecture des noms des morts, le dépôt de gerbes et une minute de silence, la Marseillai­se a retenti dans le froid parisien. Emmanuel Macron a ensuite échangé longuement avec les familles des victimes. La même cérémonie s’est répétée quelques mètres plus loin, là où est tombé le policier Ahmed Merabet, tué sur le boulevard Richard-Lenoir par les frères Kouachi alors qu’il tentait de stopper les djihadiste­s dans leur fuite. Emmanuel Macron a ensuite fait de même à la Porte de Vincennes (XXe arrondisse­ment), au supermarch­é casher, cible le 9 janvier 2015 d’une attaque perpétrée par un autre djihadiste, Amédy Coulibaly, qui avait tué trois clients et un employé juifs.

F. Hollande : « Nous ne devons rien oublier »

Le chef de l’État et les autres personnali­tés ont passé ensuite quelques minutes dans le magasin. Les principaux responsabl­es de la communauté juive de France, le président du Crif Francis Kalifat, le président du Consistoir­e Joël Mergui et le grand rabbin de France Haïm Korsia, étaient présents. Aujourd’hui, c’est Gérard Collomb qui représente­ra le président de la République – en visite en Chine – pour un hommage à Clarissa Jean-Philippe à Montrouge, au sud de Paris. Cette jeune policière, appelée pour un banal accident de la circulatio­n, avait été assassinée en pleine rue par Amédy Coulibaly le 8 janvier 2015. Dans un message publié dimanche sur Facebook, l’ancien président François Hollande a estimé que « nous ne devons rien oublier de ces terribles journées ».« La France peut être fière d’avoir réagi dignement en défilant massivemen­t le 11 janvier avec les dirigeants du monde entier, au nom des droits de l’Homme et de la liberté », a-t-il affirmé. Le 11 janvier 2015, plus de quatre millions de personnes étaient descendues dans les rues des grandes villes du pays, suivant souvent le mot d’ordre «Je suis Charlie», en défense de la liberté d’expression.

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(Photo AFP) Emmanuel Macron et Anne Hidalgo devant les anciens locaux du journal satirique.

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