Première visite de Macron en Chine
Après avoir reçu le leader turc ce week-end, Emmanuel Macron s’est envolé hier pour la Chine. Pour sa première visite officielle depuis son élection, le président de la République sera soumis à un programme chargé tout au long des trois jours que durera le séjour. Emmanuel Macron sera accompagné par sa femme, très populaire auprès des médias chinois, mais aussi d’une cinquantaine de chefs d’entreprise français, dont ceux d’Airbus, Safran, Dassault, Auchan et Sodexo. Dans le viseur de cette délégation, une cinquantaine d’accords et de contrats. Paris pourrait ainsi conclure des ventes d’Airbus et de moteurs Safran, d’une usine de retraitement des déchets radioactifs ou encore de maisons de retraite, selon France 24.
Rééquilibrer les échanges économiques
Le chef de l’État français commencera sa visite aujourd’hui à Xi’An, «un symbole important car c’est le berceau de la civilisation chinoise, le point de départ des anciennes routes de la soie », souligne l’Élysée. Mardi et mercredi, à Pékin, il se rendra à la Cité interdite, ainsi qu’à l’Académie des sciences spatiales, et tiendra une conférence de presse avec le président chinois. En ce qui concerne l’économie, enjeu majeur du déplacement pour Paris, il s’agira pour le Président français de« rééquilibrer » les échanges avec la Chine. L’Élysée souhaite que le marché chinois s’ouvre à la viande bovine française, que les charges administratives sur les vins et spiritueux soient allégées et l’embargo sur la volaille levé, indique 20 minutes. Le tout en profitant du contexte international actuel faisant de l’Europe l’un des acteurs majeurs des échanges économiques au moment où l’Amérique de Trump se réfugie dans le protectionnisme.
Réchauffement du climat au programme
Reste que le voyage s’inscrit dans un contexte particulier, rappelle Le Point .Le 20 décembre dernier, Bruxelles, et la Direction générale du commerce, a en effet produit un rapport accablant de 466 pages sur les méthodes de l’État chinois. « Le rapport a conclu qu’il y avait une influence déterminante de l’État et des distorsions à tous les niveaux et de diverses manières. » Aussi au programme, la lutte contre le réchauffement climatique (« La Chine joue de fait un rôle fort depuis le retrait des États-Unis de l’accord de Paris », insiste l’Élysée) ou encore la crise nord-coréenne. Sans oublier les droits de l’Homme, qui seront évoqués, mais «pas publiquement » assure la présidence.